Stéphane Mourlane conclut son intervention en répondant à sa question initiale par la négative : il n'y aurait d'après son étude pas de lien entre immigration maghrébine à Marseille et la politique de recrutement de l'OM. Toutefois, les joueurs maghrébins ont contribué à un processus d'identification et à l'affirmation d'une identité locale, Zinédine Zidane faisant à ce titre figure de modèle.
Driss El Yazami, délégué général de Génériques, livre en conclusion de ce colloque sa réflexion sur la difficulté du cinéma français à parler des couches populaires et des immigrés. Lorsqu'il traite de ce sujet, l'immigré apparaît soit comme un problème soit comme un individu qui a réussi. Il semble difficile de sortir des stéréotypes et de traiter des histoires individuelles même si les films plus récents montre que cela commence à changer. Il conclut enfin sur le retard du cinéma par rapport aux autres domaines artistiques comme la littérature.
Dans le cadre d'une opération culturelle locale, départementale, régionale ou nationale, les services d'archives mettent à la disposition des publics des documents papiers, audiovisuels et iconographiques. Les archives départementales du Val-de-Marne, depuis une dizaine d'années ont mis en place une collecte de témoignages en rapport avec des opérations telles « la seconde guerre mondiale » et « migrations ». Cette création d'archives suscite plusieurs questions : Utilité ou non de création d'archives, les documents existants ne suffisent-ils plus ? Le ratio temps consacré à la préparation de cette opération, le coût de la prestation extérieure et travail d'identification et d'indexation est-il au moins égal que pour l'exploitation de ces documents ? L'exploitation ou la diffusion : pour qui, quel public, pour quel usage ? doit-on cibler ou non l'utilisateur de ces témoignages ? Ces questions volontairement provocatrices sont exprimées régulièrement par les archivistes collecteurs/créateur d'informations.
Extrait du texte de Danielle Benazzouz et Laurence Bourgade
Naïma Yahi analyse de la bande originale du film Raï de Thomas Gilou et Il était une fois dans l'Oued de Djamel BenSalah. Elle décrit une image stéréotypée et pessimiste des quartiers qui ne peuvent échapper à la délinquance. Dans ces films, le hip hop donne son identité au quartier.
Interventions des historiens > 1ère session Images et Représentations > Naïma Yahi, « La musique du Ghetto : les bandes originales des films de réalisateurs d'origine maghrébine 1980- 2010 »
En 1968, Rachid Mekhloufi rejoint le club de Bastia comme joueur tout d'abord, puis simultanément comme entraineur. Il revient sur les conditions qui l'ont amené à occupé ce poste jusqu'en 1970.
Il raconte ensuite comment il rentre en Algérie en 1970 et devient l'entraîneur de l'équipe nationale militaire puis de l'équipe nationale algérienne, avec laquelle il remporte les Jeux méditerranéens face à la France en 1975.
Yvan Gastaut s'attache dans cette présentation à la tranche chronologique 1975-1985 balisée par les films Dupont Lajoie de Yves Boisset et Train d'Enfer de Roger Hanin. Deux films anti-racistes qui cadrent une période charnière où se pose la question de la présence des maghrébins dans la société française, avec en toile de fonds plusieurs faits-divers.
Interventions des historiens > 3ème session Enjeux et perspectives > Yvan Gastaut, « Flic ou voyou : la figure du Maghrébin et le fait-divers dans le cinéma Français ».
Question à Péroline Barbet : Même si la génération d'aujourd'hui ne se sent plus concernée par ces musiques, des personnes gardent-elles les cassettes ? Sont-elles numérisées ? Quelle mémoire ces productions ont-elles laissées aujourd'hui ?
Une personne du public fait une remarque en rapport avec l'intervention de Sabah Chaïb, sur certaines pratiques introduites en Algérie par la colonisation.
Une autre personne du public évoque le chanteur Saïd Maghribi en rapport avec l'intervention de Péroline Barbet.
Quel lien existe-t-il entre le partage du patrimoine d'un coté et la circulation des mémoires d'un autre côté, notamment par rapport aux contraintes de la crise en Europe ?
Quels sont les usages des lieux de mémoire aujourd'hui ? Comment est-ce qu'au delà de ces actes symboliques les gens se réapproprient ces lieux ? (
Péroline Barbet, Centre des musiques traditionnelles Rhône-Alpes).
Qu'est-ce que le patrimoine ? Un « stock d'éléments matériels et immatériels accumulé pendant des siècles par des migrants ? La constitution de ce « stock » s'est-elle arrêtée ou est-il en perpétuel conception ?