Les photographies de Mohand Anemiche
Le 26/06/2013 à 10h57 par Génériques
Résumé

Découvrez dans Odysséo les photographies de Mohand Anemiche : les portraits des grandes figures de la chanson maghrébine des années 1940 aux années 1990.

Mohand Anemiche est un producteur de cabaret et musique, en général de variété kabyle. Il était le propriétaire et l'exploitant de maisons de disques telles que "Disco Music" et "Numidie Production" à Barbès. Aujourd'hui il dirige une autre maison de disques lui appartenant appelée "Creativ Production".

En 2008, il confie ses archives à Génériques, affiches et photographies d’artistes de l'immigration maghrébine surtout d'origine kabyle. Sa collection d'affiches est déjà en ligne dans Odysséo.

Ses photographies représentent les principaux artistes ou des groupes d'artistes maghrébins originaires pour la plupart de Kabylie ayant fait carrière en France et dans leur pays d'origine des années 1940 aux années 1990, comme Slimane Azem, Kamel Hamadi, Noura, Warda ou Khaled.

 

Les artistes chanteurs de l'immigration

Ces portraits sont ceux des plus grands artistes s'étant illustrés en France tout d'abord dans la communauté maghrébine. Ils se produisent dans les cabarets orientaux du Quartier latin comme "Les nuits du Liban", le "Tam-Tam" ou le "El Djazaïr", qui des années 1930 aux années 1980 ont vu se produire tous les grands artistes du Maghreb, dans ces salles de concerts où les touristes et les stars du show business venaient goûter l'exotisme de l'Orient. Mais ils ont également connu les tournées et les grandes scènes comme les zéniths.

Souvent reconnus dans leur pays d'origine et plus généralement dans le monde arabe, certains ont également percés sur la scène internationale comme Cheikha Rimitti, « mère de la musique raï », qui collabore à la fin des années 1990 avec des artistes de la scène internationale comme le bassiste des Red Hot Chili Peppers.

Ces artistes sont les représentants de divers styles musicaux, du traditionnel au plus moderne, mixant influences orientales et occidentales. Si certains s'illustrent dans le « Chââbi » ou le « Aï-Aï », comme Ahmed Khlifi, d'autres sont aux sources de la musique Raï comme Cheikha Rimitti ou Khaled. Ils s'inspirent également parfois de la variété française, chantant en arabe et en français, en suivant par exemple dans les années 1960 le mouvement yéyé, comme Mohamed Mazouni.

Leur répertoire est souvent emprunt de nostalgie comme celui de la chanteuse Hanifa. Ils chantent leur pays d'origine et la réalité de la vie d'immigré empruntant parfois la voix de l'humour comme Salah Saadaoui, ou Mohamed Hilmi. Parfois celle du nationalisme comme Warda, Salah Saadaoui ou El Hasnaoui.

Leurs chansons demeurent dans le patrimoine musical français de l'exil ; certaines, reprises dans les années 1990-2000 par des artistes comme Rachid Taha ou Khaled, ont connus plus récemment un large succès auprès du grand public en France comme à l'étranger.


Melting post : Les cabarets orientaux du Quartier latin

Le cabaret El Djazaïr était l’un des cabarets orientaux du Quartier latin qui ont vu des années 1930 aux années 1980 se produire tous les grands artistes originaires du Maghreb. Ces cabarets accueillaient les touristes et le Tout Paris comme les vedettes Jean Marais ou Brigitte Bardot qui venaient goûter l’exotisme de l’Orient.

Les travailleurs immigrés venaient également écouter ces stars de la musique populaire de l’exil, même s’ils fréquentaient plus quotidiennement les cafés orientaux de la capitale situés notamment dans les quartiers autour de Barbès-Rochechouart et de Stalingrad.

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Paru en décembre 2011

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