Les journaux de la seconde génération
Le 26/06/2013 à 10h19 par Génériques
Résumé

A la fin des années 70 et pendant la décade des années 80, apparaissent des périodiques (hebdomadaires, bimensuels ou mensuels) dont les caractéristiques communes sont la volonté de faire le lien entre l’immigration et la société française et la difficulté d’exister en tant qu’organes de presse.

Le plus souvent financés par abonnements et souscriptions, ces journaux de la seconde génération, dont la fréquence de parution reste rarement hebdomadaire, sont publiés en nombre très inégal : entre un numéro unique et une vingtaine d’exemplaires au total pour un titre.

Ils sont globalement le fait d’équipes de jeunes adultes français, issus de l’immigration, sensibilisés par leurs origines aux questions d’identité, aux problèmes du Tiers-monde, aux mutations sociales, aux métissages culturels. Ces journalistes affichent un désir de communication directe et utile, mais aussi une volonté d’honnêteté et de rigueur, dans un contexte de liberté d’expression et de critique dont l’indépendance financière serait le garant.

 

Nous pouvons illustrer ce mouvement avec les publications de Sans Frontière et Baraka. Cependant certains de ces périodiques se déclarent militants et se rattachent à des organes associatifs (par exemple à lANGI, Association de la Nouvelle Génération Immigrée), voire affirment des objectifs clairement politiques : investir le terrain électoral, comme c’est le cas de l’AFOA (Association des Français d’Origine Algérienne).

Tous reflètent la prise de conscience que l’immigration n’est pas une question transitoire, que les confrontations interculturelles façonnent le devenir de tous et que la société entière s’en trouve changée. Lieux de discussion, clubs de réflexion, ils souhaitent favoriser les débats autour de la présence immigrée en France, des manifestations racistes et des inégalités qui touchent ces populations. Reflet d’une société en pleine mutation, celle du métissage, ils veulent éclairer les zones d’ombre ignorées des grands médias, « donner à lire la différence ».

Découvrez également les archives sur les journaux Rock against police et Cosmopolis.


Rock Against Police

Le mouvement Rock Against Police ou RAP, né en 1980, regroupe des jeunes des banlieues de la région parisienne (notamment de Vitry-sur-Seine, Bondy, Argenteuil...). Le mouvement prend position contre la police dans un contexte marqué par plusieurs crimes racistes et une politique de répression sécuritaire.

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Paru en juin 2011

 

 

 

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