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Rimitti

1960-1990  

Saâdia Bedief alias Cheikha Remitti est née le 8 mai 1923 à Tessala, près de Sidi-Bel-Abbès dans la région oranaise en Algérie. Orpheline très jeune, elle rejoint adolescente une troupe de musiciens nomades, les Hamdachis. Elle mène alors une vie d'artiste itinérante, chantant et dansant, animant à la façon de la chanson bédouine les fêtes patronales.

Elle se lance dans la chanson dans les années 40. Sa rencontre avec Cheikh Mohamed ould Ennems, éminent joueur de gasba avec qui elle se met en ménage, est déterminante. Il l'introduit dans le milieu artistique, la faisant enregistrer à Radio Alger. C'est de cette époque qu'elle tient son surnom Rimitti de l'expression "remettez-nous à boire !". Son premier enregistrement date de 1952 chez Pathé Marconi , mais elle connaît son premier succès en 1954 avec Charrak Gattà (déchire, lacère), chanson sulfureuse dans laquelle ses contemporains voient une attaque contre le tabou de la virginité. Chantant l'amour, la femme, l'alcool, le plaisir charnel, la liberté, le féminisme, elle provoque les moralistes et subit après l'indépendance de l'Algérie la censure du FLN. Elle chante comme les hommes, dans le style bédouin, accompagnée de flûte gasba et de tambour guellal. Elle y ajoute un langage cru des meddahates, groupes de musique algériens composés uniquement de femmes qui animait les mariages, baptêmes, et veillées religieuses, mélange aux sources de la musique raï.

Elle émigre à Paris en 1979, où elle anime les soirées dans des cafés communautaires. Elle se produit notamment au festival Raï de Bobigny en 1986. Auteur de plus de 200 chansons, elle est pour les chanteurs de la génération des « Chebs », « la Mère du raï », bien qu'elle leur ai reproché maintes fois de « piller » son répertoire. Elle compte dans ce dernier des titres comme "La Camel" ou "Dabri" devenus des classiques du genre.

Emprunte de modernisme, elle introduit une instrumentation moderne dans ses compositions, la juxtaposant aux bases traditionnelles. Elle connaît le succès aux débuts années 90. En 1994, l'album Sidi Mansour produit à Paris et Los Angeles sur lequel collaborent Robert Fripp, guitariste de King Crimson, et Flea, bassiste des Red Hot Chili Peppers marque son « tournant électrique ». Artiste internationalement reconnue, elle se produit sur tous les continents. En 2000, elle obtient le Grand prix du Disque de l'Académie Charles Cros. Elle continue d'enregistrer des albums et de se produire sur scène jusqu'à un âge très avancé. Son dernier album N'ta Goudami sort en 2005. Elle s'éteint le 15 mai 2006, quelques jours après son concert au Zénith de Paris, dans le cadre du "Festival 100% Raï", aux côtés notamment du chanteur Khaled. Après une cérémonie au cimetière musulman de Bobigny, son corps est rapatrié à Oran où elle est inhumée.

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El Hasnaoui

1960-1990  

Véritable légende de la chanson immigrée, de son vrai nom Mohammed Khelouatné, El Hasnaoui naît à Tizi-Ouzou en Kabylie le 23 juillet 1910. Orphelin très jeune, il est vite attiré par la chanson. Il émigre en France en 1936 pour travailler dans une usine. En 1942 il est envoyé en Allemagne dans cadre du STO. Libéré 14 mois plus tard, il passe sur les ondes de la radio pro-allemande Paris Mondial dans une émission animée par des amis compositeurs algériens. Après la Libération, il enregistre son premier disque en 1949 avec une chanson phare Boulayoune thiberkanine ( L'homme aux yeux noirs). C'est à cette époque qu'il obtient le titre de « Cheikh » (maître) alors qu'il fréquente le Quartier latin, fief des artistes arabes et kabyles parisiens de l'après guerre. Solidaire du combat pour la libération de l'Algérie, il ralentit ses activités pendant le conflit. En 1962, sa chanson Yettbeddel ezzman ( Les temps changent) est un véritable hymne dédié à l'indépendance de l'Algérie. En 1970 il se retire et met un terme à carrière. Peu prolifique, il a à son actif 70 chansons connues.

Ses chansons, en kabyle, en arabe algérien ou en français et arabe ont marqué par la voix timbrée et caverneuse de l'interprète et les accompagnements modernistes. Chanteur de l'exil, sa chanson Maison blanche de 1948, fondatrice sur le refus de l'ordre colonial, est le chef-d'oeuvre de la chanson d'exil. Il chante aussi la situation des femmes dans la société kabyle et dénonce l'inégalité et la ségrégation dont elles sont victimes. Il décède en France le 6 juillet 2002.

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Salah Saadaoui

1960-1990  

Cette figure majeure de la chanson de l'immigration algérienne est né à Alger en 1936 et émigre en France à 1954. Salah Saadaoui fait partie de l'équipe artistique du FLN mais reste en France après l'indépendance . Le thème majeur de son répertoire est constitué de chansons d'exil comme Tiercé, Soukarji (Alcoolique) et Ya ouled Ghorba (chers enfants de l'exil). Il s'illustre aussi dans la chanson comique et la chansons patriotique algérienne. Ces chansons incitent souvent au retour au pays des immigrés déçus de leur vie en France. Au coeur de la vie artistique de l'immigration, il compte de nombreuses collaborations avec des artistes immigrés comme Kamel Hamadi ou des artistes algériens qu'il fera venir en France. Il est l'incarnation de la chanson de l'immigration post-coloniale. Il ouvre le cabaret l'Oasis à Paris dans le 11e arrondissement, sa maison d'édition discographique Sadaoui Phone et son magasin de disque Thouraya situé boulevard de La Chapelle à Paris. Il décède à Paris en 2005.

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Cherif Kheddam

1960-1990  

Chérif Kheddam est né à Bou Messaoud en Algérie en 1927. Après un passage à Alger, il s'installe en France en 1947. Fondeur dans région parisienne, il prend des cours de musique et fréquente la vie culturelle maghrébine. Il exerce la musique traditionnelle dans les cafés communautaires. En 1954, il décide de se produire seul et sort en 1955 de manière anonyme son premier 78 tours qu'il compose et interprète : Yellis Tmurthiw. Ce disque remporte un franc succès. Madame Dauviat, célèbre disquaire de musique orientale, l'encourage à se présenter à Sid Ahmed Hachelaf, responsable du département arabe chez Pathé Marconi. Au luth, au piano, à la mandole ou à l'harmonie, il accompagne par la suite des artistes comme Mohamed Jamoussi ou Amraoui Missoum. Il est reconnu pour avoir modernisé la chanson Kabyle en y introduisant des rythmes latino-américains ou de la musique classique occidentale. Ces textes modernes sont ceux d'un artiste engagé décrivant le quotidien des algériens immigrés en France. En 1963, avant de rentrer en Algérie, il compose son plus grand succès Alemri (O miroir). Il occupe par la suite un poste de conseiller au sein de la Radio Télévision Algérienne. Il découvre en 1965 la jeune chanteuse Noura dont il sera le Pygmalion, il lui écrit alors des chansons qui lui permettront de connaître le succès. Il fait son retour après 1975 grâce à Sid aahmed Hachelaf. En 1996, il remplit le Palais des congrès à Paris pour ses 50 ans de carrière.

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Hanifa

1960-1990  

Hanifa ou Hnifa de son vrai nom Zoubida Ighil Larbaâ, est aussi surnommée la "Edith Piaf" de la chanson kabyle à cause des thèmes abordés dans son répertoire.

Née le 4 avril 1924 à Ighil M'henni dans la région de Tizi Ouzoui en Kabylie, elle passe une enfance traditionnelle jusqu'à son premier mariage en 1939. Mariée contre son grès à un homme plus âgé, elle s'enfuit. Après un second mariage infructueux, elle s'installe à Alger en compagnie de sa fille partageant son logement avec Chérifa, l'autre pionnière de la chanson kabyle féminine. Cette dernière l'encourage à intégrer Radio Alger. Elle est alors remarquée par le chanteur Cheikh Noureddine autre grande figure de l'immigration qui la recrute en 1952. Elle intègre la chorale de la RTF et participe aux ELAK (Emissions de langues arabe et kabyle de la radio d'Alger) destinées aux indigènes de l'Algérie coloniale. Elle commence à enregistrer ses premiers 45 tours chez Pathé Marconi en 1953 avec notamment Allah Yarabi Faradj (Dieu nous guidera). Après plusieurs années à la radio et un mariage infructueux, elle émigre en pleine guerre d'Algérie pour Paris à l'occasion d'une série d'enregistrements pour la maison de disques Teppaz où elle rencontre le compositeur Kamel Hamadi. Leur duo Yidem Yidem (Avec toi avec toi) (1959) rencontre alors un grand succès tant auprès de l'immigration en France qu'en Algérie. Comme beaucoup d'artistes de l'immigration, elle anime les soirées communautaires des galas et cafés, en compagnie notamment de Cheikh Nordine, Noura, Taleb Rabah et Bahia Farah. En 1962, elle choisit de rentrer en Algérie pour participer à la reconstruction nationale. Elle revient s'installer en France en 1975 et poursuit ses tours de chant. Elle donne son dernier concert en novembre 1978 à la Mutualité de Paris. Elle s'éteint à Paris le 23 décembre 1981 .

Les thèmes de prédilection de son répertoire sont l'amour, la douleur de l'exil et la nostalgie du pays.

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Mazouni Mohamed

1960-1990  

Mohamed Mazouni est né le 4 janvier 1940 à Blida en Algérie. Il débute sa carrière au cours des années soixante à la télévision et devient connu aux yeux des plus jeunes comme le "yéyé algérien" tant par son apparence que par ses chansons. Il chante tant en français qu'en arabe. En duo avec une autre figure de la chanson algérienne en France Meriem Abed, il chante l'amour alliant provocation et humour et enchaîne les succès comme Mini jupe ou Chérie Madame. Il chante aussi l'exil dans des titres comme Ouled laghrib (Les enfants de l'exil) ou Porte de la chapelle qui illustre l'ambiance des quartiers immigrés. Il est aussi l'auteur de la chanson Ecoute moi camarade titre phare repris par Rachid Taha en 2006. Il vit aujourd'hui en Algérie.