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Warda

1960-1990  

Née en 1940 d'un père algérien et d'une mère libanaise, Warda connaît dans son enfance parisienne les milieux nationalistes et artistiques de l'immigration algérienne en France. Elle commence sa carrière dans le cabaret de son père, le Tam Tam au Quartier latin. Sa mère lui transmet le goût de la chanson moyen-orientale dont elle apprend le répertoire. Forte de deux cultures, elle chante les succès de la chanson de l'exil aussi bien que ceux de Mohamed Abdelwahab, idole du monde arabe. Repérée par Ahmed Hachelaf, elle connaît vite le succès et entre chez Pathé Marconi.

Les plus grands compositeurs du moment lui offrent des titres : Mohamed Jamoussi Bladi ya bladi (Pays, ô mon pays), José de Souza Ya Oumi (Ô maman) , son énorme tube.

A quatorze ans, en pleine guerre d'Algérie, elle chante Ya habibi ya moudjahid (Ô ami, ô combattant) avant d'être expulsée avec sa famille à Beyrouth, dans le pays de sa mère, en raison des activités militantes de son père.

Warda, qui n'a encore jamais vu l'Algérie, prend le surnom de El Djazaïria (L'Algérienne) et interprète Djamila , en l'honneur de la combattante algérienne au maquis ou Ana mil djazaïr ana arabia ( Je suis d'Algérie, je suis arabe). Elle représente également l'Algérie combattante dans les productions panarabiques de 1961.

C'est après l'indépendance qu'elle découvre l'Algérie. Elle se marie en 1963 avec Djamel Kesri qui lui demande de quitter la scène. Pour le 10° anniversaire de l'indépendance, le président Boumediène la prie de chanter ; son accord précipite son divorce.

De retour sur scène, en Egypte, elle travaille avec les plus célèbres musiciens de son temps : Sayed Mekawi ou Mohamed Abdelwahab. Elle épouse le compositeur Baligh Hamdi.

Elle tourne dans de nombreux films de genre maghrébin et moyen-oriental et joue dans des comédies musicales. Elle entre ainsi dans le panthéon de la musique arabe. A la mort de la cantatrice Oum Kalthoum, en 1976, elle est d'ailleurs considérée comme son héritière.

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El Hasnaoui

1960-1990  

Véritable légende de la chanson immigrée, de son vrai nom Mohammed Khelouatné, El Hasnaoui naît à Tizi-Ouzou en Kabylie le 23 juillet 1910. Orphelin très jeune, il est vite attiré par la chanson. Il émigre en France en 1936 pour travailler dans une usine. En 1942 il est envoyé en Allemagne dans cadre du STO. Libéré 14 mois plus tard, il passe sur les ondes de la radio pro-allemande Paris Mondial dans une émission animée par des amis compositeurs algériens. Après la Libération, il enregistre son premier disque en 1949 avec une chanson phare Boulayoune thiberkanine ( L'homme aux yeux noirs). C'est à cette époque qu'il obtient le titre de « Cheikh » (maître) alors qu'il fréquente le Quartier latin, fief des artistes arabes et kabyles parisiens de l'après guerre. Solidaire du combat pour la libération de l'Algérie, il ralentit ses activités pendant le conflit. En 1962, sa chanson Yettbeddel ezzman ( Les temps changent) est un véritable hymne dédié à l'indépendance de l'Algérie. En 1970 il se retire et met un terme à carrière. Peu prolifique, il a à son actif 70 chansons connues.

Ses chansons, en kabyle, en arabe algérien ou en français et arabe ont marqué par la voix timbrée et caverneuse de l'interprète et les accompagnements modernistes. Chanteur de l'exil, sa chanson Maison blanche de 1948, fondatrice sur le refus de l'ordre colonial, est le chef-d'oeuvre de la chanson d'exil. Il chante aussi la situation des femmes dans la société kabyle et dénonce l'inégalité et la ségrégation dont elles sont victimes. Il décède en France le 6 juillet 2002.

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Salah Saadaoui

1960-1990  

Cette figure majeure de la chanson de l'immigration algérienne est né à Alger en 1936 et émigre en France à 1954. Salah Saadaoui fait partie de l'équipe artistique du FLN mais reste en France après l'indépendance . Le thème majeur de son répertoire est constitué de chansons d'exil comme Tiercé, Soukarji (Alcoolique) et Ya ouled Ghorba (chers enfants de l'exil). Il s'illustre aussi dans la chanson comique et la chansons patriotique algérienne. Ces chansons incitent souvent au retour au pays des immigrés déçus de leur vie en France. Au coeur de la vie artistique de l'immigration, il compte de nombreuses collaborations avec des artistes immigrés comme Kamel Hamadi ou des artistes algériens qu'il fera venir en France. Il est l'incarnation de la chanson de l'immigration post-coloniale. Il ouvre le cabaret l'Oasis à Paris dans le 11e arrondissement, sa maison d'édition discographique Sadaoui Phone et son magasin de disque Thouraya situé boulevard de La Chapelle à Paris. Il décède à Paris en 2005.

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Slimane Azem

1960-1990  

Slimane Azem est né en 1918 dans une famille kabyle de condition modeste. A l'âge de douze ans, il est engagé dans une ferme. En 1937, il part en France et travaille aux aciéries de Longwy. Mobilisé à Issoudun, il est réformé en 1940 puis s'installe à Paris. De 1942 à 1945, il est envoyé en Allemagne dans le cadre du STO (Service du Travail Obligatoire).

De retour à Paris à la Libération, il tient un café dans le 15° arrondissement et se produit comme chanteur. Le célèbre Mohamed El Kamal, chanteur de l'immigration, remarque Azem , l'encourage à composer ses propres chansons et lui permet de faire ses premières scènes dans son groupe. En 1951, il enregistre sa première chanson " A Moh A Moh " puis est présenté à Ahmed Hachlaf, directeur artistique chez Pathé-Marconi. Inquiété par la censure pour sa chanson " Affagh aya jrad " (Sauterelles, quittez mon pays !) , il n'en est pas moins banni d'Algérie après 1962 pour avoir gardé contact avec sa famille, engagée auprès des Français pendant la guerre. Ce drame personnel marque sa production musicale dont les thèmes principaux sont l'exil, la morale, la tradition et la beauté de l'Algérie.

Slimane Azem est considéré, avec Cheikh El Hasnaoui, comme le père de la chanson kabyle de l'exil. Il reçoit, en compagnie de la chanteuse Noura, le premier disque d'or remis à des artistes algériens en France.

Dans les années 70, il s'installe à Moissac où il meurt en 1982, sans jamais avoir revu l'Algérie.

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6 médias

Cherif Kheddam

1960-1990  

Chérif Kheddam est né à Bou Messaoud en Algérie en 1927. Après un passage à Alger, il s'installe en France en 1947. Fondeur dans région parisienne, il prend des cours de musique et fréquente la vie culturelle maghrébine. Il exerce la musique traditionnelle dans les cafés communautaires. En 1954, il décide de se produire seul et sort en 1955 de manière anonyme son premier 78 tours qu'il compose et interprète : Yellis Tmurthiw. Ce disque remporte un franc succès. Madame Dauviat, célèbre disquaire de musique orientale, l'encourage à se présenter à Sid Ahmed Hachelaf, responsable du département arabe chez Pathé Marconi. Au luth, au piano, à la mandole ou à l'harmonie, il accompagne par la suite des artistes comme Mohamed Jamoussi ou Amraoui Missoum. Il est reconnu pour avoir modernisé la chanson Kabyle en y introduisant des rythmes latino-américains ou de la musique classique occidentale. Ces textes modernes sont ceux d'un artiste engagé décrivant le quotidien des algériens immigrés en France. En 1963, avant de rentrer en Algérie, il compose son plus grand succès Alemri (O miroir). Il occupe par la suite un poste de conseiller au sein de la Radio Télévision Algérienne. Il découvre en 1965 la jeune chanteuse Noura dont il sera le Pygmalion, il lui écrit alors des chansons qui lui permettront de connaître le succès. Il fait son retour après 1975 grâce à Sid aahmed Hachelaf. En 1996, il remplit le Palais des congrès à Paris pour ses 50 ans de carrière.