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Collectif 12 millions d'immigrés (collection numérisée de périodiques)

1973  

Cette publication a pour particularité d'avoir été composée collectivement par des groupes d'ouvriers immigrés répartis dans différentes usines connaissant alors des mouvements sociaux. Cette tribune réalisée par les travailleurs eux-mêmes, atteste à la fois des conflits en lien avec les luttes des employés immigrés, et des tensions sociales dues aux premières conséquences économiques du premier choc pétrolier de 1973, qui annonce la fin de la période de plein emploi connue alors depuis les années 1950.

Outre le caractère convergent qui souhaitait être donné aux luttes, symboliquement appuyé par l'alternance du rouge et du noir pour l'impression des textes, on note également l'ambition transnationale qui imprégnait cette publication. D'une part, ces organisations ouvrières étaient actives dans différentes usines d'Europe, comme celle de Renault-Billancourt ou l'usine de Ford de Cologne, alors située en République Fédérale Allemande. D'autre part les langues utilisées pour la rédaction sont éclectiques français, arabe et portugais. On peut toutes fois nuancer ce propos en signalant que la plupart des lieux de travail cités sont en France, et que le seul autre article évoquant des usines à l'étranger traite de l'Allemagne.

Ce numéro est le seul de 12 millions d'immigrés : feuille de lutte.

Association pour l'enseignement et la formation des travailleurs immigrés et leurs familles (Fédération AEFTI) (fonds d'archives)

1973-2006  

Le fonds de la Fédération AEFTI comprend des documents relatifs à sa création et sa vie interne (statuts, AG, Congrès, adhésions, publications, réunions Aefti, relations avec les Aefti), les activités du Comité Permanent de Professionnalisation (CPP)(travaux des réunions, préparation des RIA (Rencontres-Inter-Aefti), convocations et ordre du jour des réunions, comptes-rendus), la comptabilité (factures, relevés de banques, livre de comptes, bilan et comptes de résultats).

Association de parents d'élèves et de familles espagnoles (APAFE) (fonds d'archives)

1976-2005  

Les archives de l'APAFE sont rédigées en espagnol et en français et comprennent aussi bien des rapports et projets d'activités que des affiches, des notes, des factures et des tracts.

Il est à noter qu'une partie des archives est conservée chez les membres du conseil d'administration (documents administratifs, comptables sur les cours et les fêtes).

Association culturelle et sportive de la Casa España de Vitry-sur-Seine et du Val-de-Marne (fonds d'archives)

1976-2007  

L'essentiel des archives étaient entreposées dans un local de stockage de l'association, mais ont été détruites. Le travail ne présente donc que ce que Jaime BLANCO, Camelo MARTINEZ et Antonio BLASCO ont trouvé chez eux et auprès de l'ancienne secrétaire Isabelle DIEZ-DIAZ. Des documents comptables et des photos existants encore n'ont pas fait l'objet de descriptions précises.

Les archives des premières années font donc défaut, à peine remplacer par le dossier de l'association tenu par la préfecture et maintenant accessible aux archives départementales. L'essentiel des archives ici décrites se concentrent sur la fin des années 1990 et les années 2000.

On trouvera cependant trace de nombreuses activités depuis le début des années 1980.

On trouvera également ici deux documents des APFEEF (Association des parents de familles espagnoles émigrées en France/Asociacion de padres de familia españoles emigrantes en Francia) de Paris 17° et de Villejuif.

Comité de coordination des foyers Sonacotra en lutte (CCFSL) (collection numérisée de périodiques)

1976-1978  

La Sonacotral, SOciété NAtionale de COnstruction de logements pour les TRavailleurs ALgériens, a été créée en 1956, pour répondre à deux problèmes. Le premier était celui de la construction et de la gestion de foyers pour les travailleurs migrants. Le second était celui de la résorption des bidonvilles. Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, l'organisme deviendra la Sonacotra, SOciété NAtionale de COnstruction de logements pour les TRAvailleurs.

A partir de 1975, une « grève des loyers » débuta au foyer Romain-Rolland de Saint-Denis. Elle se propagera en 1976 à l'ensemble de la région parisienne puis aux autres régions françaises. Protestant contre la hausse généralisée des loyers qu'ils jugent alors indécentes en comparaison avec la qualité de vie qu'offrent ces foyers, les résidents grévistes dénoncent également l'état de délabrement précoce des structures ainsi que les méthodes de répression utilisées contre leur mouvement, comme les recours auprès des ambassades de leurs pays d'origine et les expulsions du territoire français.

Pour les rédacteurs du Bulletin d'information des foyers Sonacotra en lutte, l'objectif était double. D'une part, il fallait pouvoir informer les grévistes ainsi que les personnes soutenant leur action des différents évènements mis en place dans le cadre de ce conflit social. D'autre part, il fallait pouvoir faire face aux « informations mensongères et calomnieuses »[1] de la Sonacotra et de ses alliés.

Témoignage sur les conditions de vie dans les foyers de travailleurs immigrés en France, ce périodique offre un point de vue sur un conflit qui a opposé pendant cinq années les occupants et les gérants de ces structures. On note sur chaque publication, en haut à gauche, l'inscription du nombre de mois de grève écoulé. Le conflit s'est achevé en 1980. Durant les années 1990, les foyers de la Sonacotra feront l'objet d'un plan de réhabilitation et le champ de ses compétences s'élargit : il s'agit alors plus de réinsertion par le logement. En 2007, la société change de nom et devient Adoma.

[1] Bulletin d'information des foyers Sonocotra en lutte n°1, p.1, [1977], Paris.

Association pour l'enseignement et la formation des travailleurs immigrés et leurs familles de Seine-Saint-Denis (AEFTI 93)

1977-2006  

Le travail présenté ici ne couvre que les « archives historiques » de l'AEFTI 93 se trouvant dans la pièce dédiée.

Comme l'AEFTI 93, bien avant d'emménager dans les locaux actuels, avait repris des locaux de la fédération (installée originellement à Montreuil), une partie des archives de la fédération se trouve aujourd'hui encore dans les locaux de l'AEFTI 93.

Tous producteurs confondus, on trouvera dans les documents ici présentés des archives de gestion administrative, aussi bien du personnel que de la comptabilité, ainsi que quelques archives de direction et de la documentation pédagogique. On trouvera surtout, du point du vue du volume, de nombreux dossiers de suivi de marché de formation.

Peu de documents sur le fonctionnement associatif ont été identifiés ici. Les plus récents se trouvent dans le bureau du directeur.

Outre fournir une source pour écrire l'histoire de la structure militante et de la mise en oeuvre des principes directeurs affichés et au-delà de l'intérêt pour l'histoire de la formation, c'est par la composition des « apprenants » formant le public des AEFTI qui constitue l'originalité de ce fonds pour l'histoire de l'immigration.

« En 2004, la population de Seine-Saint-Denis représente 1 417 000 personnes. Les étrangers représentent environ le cinquième de la population.

Ces familles vivent dans une grande précarité : les petits salaires englobent 61 % de la population active. Avec un taux de 25 % (contre 32 % en 1990), la Seine-Saint-Denis reste le département le plus ouvrier d'Ile-de-France. Les employés (36 % contre 34 % en 1990) sont nombreux dans le 93. Le taux de chômage est passé de 9,2% en 1990 à 13,6% en 1999.

Les familles nombreuses de cinq personnes et plus représentent 11 % des ménages, soit un des taux les plus importants en Ile-de-France. C'est une situation liée à l'histoire du département où l'immigration a depuis longtemps été importante : c'est que ce département a connu un important développement industriel et a depuis toujours privilégié la construction de logements sociaux. Avec les années de croissance (« les trente glorieuses »), de nombreux travailleurs immigrés – Portugais, Italiens, Espagnols, Maghrébins – se sont installés dans cette région. Le taux d'étrangers est resté stable depuis 1990, ce qui signifie qu'il y a compensation de la « francisation » (enfants nés en France ou changement de nationalité) par un flux constant de nouveaux immigrants, qui, dans la situation difficile actuelle, vivent beaucoup plus encore qu'auparavant dans la précarité.

Dans des conditions où il est établi que la lutte pour l'emploi passe par l'acquisition de savoir-faire, ces immigrants, anciens et nouveaux, sont de plus confrontés aux problèmes provenant de leur faible, ou même inexistante, connaissance de la langue française, ainsi que des lois et règlements, voire des principes de la vie en République. Cela montre bien que la formation linguistique en français est, à tous points de vue, une question vitale pour le département » (Azza NACCACHE).