Toutes les ressources Société nationale de construction de logements pour les travailleurs (Sonacotra) (Paris, France) 17 résultats (6ms)
CCFD, Sonacotra, Agir ici, etc.
Brochures.
Comité de coordination des foyers Sonacotra en lutte (CCFSL) (collection numérisée de périodiques)
La Sonacotral, SOciété NAtionale de COnstruction de logements pour les TRavailleurs ALgériens, a été créée en 1956, pour répondre à deux problèmes. Le premier était celui de la construction et de la gestion de foyers pour les travailleurs migrants. Le second était celui de la résorption des bidonvilles. Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, l'organisme deviendra la Sonacotra, SOciété NAtionale de COnstruction de logements pour les TRAvailleurs.
A partir de 1975, une « grève des loyers » débuta au foyer Romain-Rolland de Saint-Denis. Elle se propagera en 1976 à l'ensemble de la région parisienne puis aux autres régions françaises. Protestant contre la hausse généralisée des loyers qu'ils jugent alors indécentes en comparaison avec la qualité de vie qu'offrent ces foyers, les résidents grévistes dénoncent également l'état de délabrement précoce des structures ainsi que les méthodes de répression utilisées contre leur mouvement, comme les recours auprès des ambassades de leurs pays d'origine et les expulsions du territoire français.
Pour les rédacteurs du Bulletin d'information des foyers Sonacotra en lutte, l'objectif était double. D'une part, il fallait pouvoir informer les grévistes ainsi que les personnes soutenant leur action des différents évènements mis en place dans le cadre de ce conflit social. D'autre part, il fallait pouvoir faire face aux « informations mensongères et calomnieuses »[1] de la Sonacotra et de ses alliés.
Témoignage sur les conditions de vie dans les foyers de travailleurs immigrés en France, ce périodique offre un point de vue sur un conflit qui a opposé pendant cinq années les occupants et les gérants de ces structures. On note sur chaque publication, en haut à gauche, l'inscription du nombre de mois de grève écoulé. Le conflit s'est achevé en 1980. Durant les années 1990, les foyers de la Sonacotra feront l'objet d'un plan de réhabilitation et le champ de ses compétences s'élargit : il s'agit alors plus de réinsertion par le logement. En 2007, la société change de nom et devient Adoma.
[1] Bulletin d'information des foyers Sonocotra en lutte n°1, p.1, [1977], Paris.
Entretien d'Assane Ba
Principaux sujets évoqués
La vie au Sénégal de sa famille sous la colonisation françaiseSon implication dans les contestations étudiantes à DakarSon arrivée en FranceLa découverte des foyers et des conditions de vie des travailleurs immigrésSon installation dans le foyer de la Noue à MontreuilLe comité de coordination des foyers en lutteLa lutte elle-même, les difficultés rencontrées et ses résultatsLe GISTISes missions actuelles au CCFDLa situation actuelle des foyers et l'avenir de ceux-ci, la mémoire de cette lutteTemps forts de l'entretien
Description précise de l'organisation du Comité de coordination des foyers en lutte et des conflits internes au sein du mouvement.
Apports ou intérêt historique de l'entretien
L'organisation du comité de coordination, une description des appuis techniques de la lutte (au niveau du droit, de la comptabilité, de l'architecture...), une analyse du phénomène d'exclusion du droit commun des travailleurs immigrés vivant dans les foyers, une analyse de l'échec relatif du mouvement de lutte dans les foyers Sonacotra.
Entretien de Daniel Duchemin
Principaux sujets évoqués :
Les méthodes d'alphabétisation des immigrés et la question de la conscientisation dans les années 1970Les cités de transit de région parisienne et les foyers SonacotraLe Relais MénilmontantLa marche pour l'égalité et contre le racisme de 1983Convergence 84L'association GénériquesTemps forts de l'entretien
Le rôle du relais Ménilmontant dans nombre de mobilisations: la Marche de 1983, Radio Soleil, Convergence 84
Apports ou intérêt historique de l'entretien
Engagement associatif et connaissances des mobilisations autour de l'immigration de la fin des années 1970 et des années 1980. Le témoin relate aussi le passage des luttes des années 1980 aux luttes des années 1990, parfois en réaction à la récupération de ces mouvements.
Entretien de Djiby Sy
Principaux sujets évoqués
Enfance au Sénégal (joug des autorités coloniales françaises)Solidarités villageoises africaines en France, caisses de villageConditions de logement des immigrés Africains sub-sahariensCréation de l'UGTSF et luttes pour le logement, la santéMai 1968Arrivée des femmes africaines sub-sahariennes dans les année 1970Scission au sein de l'UGTSF et création de l'UTSF/ARLa loi Pasqua contre la polygamie et ses conséquencesDifficultés actuelles des familles africaines sub-sahariennes en France.Temps forts de l'entretien
Joug des autorités coloniales françaises au Sénégal ; solidarités villageoises et caisse de village ; conditions de logement des immigrés Africains sub-sahariens (hôtels, hangars, foyers) en France ; création et luttes de l'UGTSF (pour le logement, la santé) ; arrivée des femmes africaines sub-sahariennes dans les année 1970.
Apports ou intérêt historique de l'entretien
Conditions de vie et luttes des Africains sub-sahariens arrivés en France dans les années 1960-1970.
Entretien de Geneviève Petauton
Principaux sujets évoqués
Les foyers de travailleurs immigrésLa lutte des résidents des foyers SonacotraLa relation entre les syndicats et les résidents des foyers en lutteLe parti communiste français et l'immigration dans les années 1980Les projets de développement en Afrique menés par les résidents des foyersPermanence anti-racisteGroupement Arc-en-cielLe Collectif pour l'avenir des foyers (COPAF) et les mobilisations dans les foyers depuis les années 1990Temps forts de l'entretien
La lutte des foyers, le Comité de coordination des foyers Sonacotra, la vie dans les foyers, les expulsions, le durcissement des politiques migratoires
Apports ou intérêt historique de l'entretien
Les mobilisations pour l'amélioration des conditions de logement et de vie des personnes vivant dans les foyers de travailleurs immigrés.
Entretien de Patrick Mony
Principaux sujets évoqués :
Le comité chrétien de service en Algérie CCSALa Cimade, la CFDT et les actions menées en lien avec la lutte des résidents des foyers SonacotraLe GISTILa Lutte pour les droits sociaux des étrangersTemps fort de l'entretien
La Lutte pour les droits sociaux des étrangers
Apports ou intérêt historique de l'entretien
L'engagement des organisations chrétiennes, des syndicats et associations dans les luttes pour les droits des immigrés, les conflits internes au sein ou entre ces structures. La naissance et le fonctionnement du GISTI. La lutte pour les droits sociaux des travailleurs étrangers.
Foyer de travailleurs migrants d'Aubervilliers-La Courneuve (La Courneuve, Seine-Saint-Denis)
Foyers de migrants (AFTAM, Sonacotra, Soundatia).
Essentiellement des publications, quelques courriers.
Hébergement des travailleurs migrants, existant et projets de construction
Echange de courriers relatifs à l'hébergement de travailleurs nord-africains et à la création d'un foyer SONACOTRA, à Besançon.
Les cris des murs, journal mural, n°9. Expulsés de France pour une grève des loyers ! / Agence IM'média. 1976
Mouvement des résidents des foyers Sonacotra
La Sonacotral, SOciété NAtionale de COnstruction de logements pour les TRavailleurs ALgériens, a été créée en 1956, pour répondre à deux problèmes. Le premier était celui de la construction et de la gestion de foyers pour les travailleurs migrants. Le second était celui de la résorption des bidonvilles. Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, l'organisme deviendra la Sonacotra, SOciété NAtionale de COnstruction de logements pour les TRAvailleurs.
A partir de 1975, une « grève des loyers » débuta au foyer Romain-Rolland de Saint-Denis. Elle se propagera en 1976 à l'ensemble de la région parisienne puis aux autres régions françaises. Protestant contre la hausse généralisée des loyers qu'ils jugent alors indécentes en comparaison avec la qualité de vie qu'offrent ces foyers, les résidents grévistes dénoncent également l'état de délabrement précoce des structures ainsi que les méthodes de répression utilisées contre leur mouvement, comme les recours auprès des ambassades de leurs pays d'origine et les expulsions du territoire français. La lutte perdure jusqu'en 1979, date d'aboutissement des négociations entre les grévistes et la Sonacotra.
Les affiches de la collection du GISTI témoignent des différents temps forts de ce mouvement en région parisienne (appels à manifestations, photographies de cortèges manifestant) et exposent les principales revendications des grévistes. Ces documents témoignent aussi de la solidarité revendiquée entre les travailleurs immigrés et français et de la volonté d'insérer cette lutte dans le mouvement plus traditionnel de la lutte ouvrière.
D'un point de vue législatif et politique, ces revendications s'associent aux luttes contre les lois sur le séjour et l'expulsion des travailleurs immigrés. La fin des années 1970 marquent en effet une volonté des autorités françaises de ""maîtriser"" les flux migratoires dans un contexte de crise économique. Une série de lois et décrets est ainsi adoptée sur l'initiative tout d'abord de Lionel Stoléru secrétaire d'Etat au travail manuel sous les gouvernements de J. Chirac et R. Barre (1974-1978) : circulaires instaurant des aides au retour et le non-renouvellement des autorisations de travail qui signifie dans les faits une perte du droit de séjour. Puis la loi Bonnet adoptée le 10 janvier 1980 qui limite les conditions d'entrée en France et fait du séjour irrégulier un motif d'expulsion au même titre que la menace sur l'ordre public. Elle prévoit aussi la reconduite des étrangers expulsés à la frontière et leur détention dans un établissement pénitentiaire pendant un délai pouvant aller jusqu'à sept jours s'il n'est pas en mesure de quitter immédiatement le territoire.
Rapports d'activités classés par organismes destinataires (FAS, CCFD, Sonacotra, etc.).
Sayad, Abdelmalek (fonds d'archives)
Après un premier important travail de tri, les archives sont réparties dans 329 boîtes d'archives, 3 mallettes, 7 boîtes à fiches et une quinzaine de cartons de vrac.
Ce fonds est constitué des notes, des retranscriptions d'entretien et des travaux de recherche, des écrits, des cours, des enquêtes sociologiques et dossiers thématiques élaborés par Abdelmalek Sayad, tout au long de sa carrière de sociologue de l'immigration et d'enseignant. Il se compose également de correspondance échangée avec des chercheurs, des étudiants, des universités, des groupes et centres de recherche, en France comme à l'étranger (en particulier l'Algérie, la Suisse et le Brésil). Dans la plupart des dossiers figurent des travaux universitaires (mémoires, thèses) et des études commanditées par les pouvoirs publics ou par des centres de recherche et des réponses à des appels d'offre. Cette documentation doit être considérée comme partie intégrante du fonds, dans la mesure où la plupart est annotée ou s'inscrit dans des dossiers plus larges.
Les archives contenues dans ce fonds témoignent aussi de l'engagement d'A. Sayad dans la vie associative, notamment auprès d'ABRIDA (Association berbère de recherche, d'information, de documentation et d'animation) ou auprès d'Inter-migrants pour qui il a animé une émission à la Maison de la Radio.
Quatre-vingt-quinze pour cent du fonds sont composés d'archives papier, le reste étant constitué de documents iconographiques ou sonores.
Les documents les plus anciens datent des années 1960, époque à laquelle A. Sayad suivait les cours à l'université d'Alger, où il fait la connaissance de Pierre Bourdieu. A cet égard, il faut souligner que nombre de documents concernent la collaboration entre ces deux sociologues. Le fonds comporte quelques documents antérieurs aux années 1960, collectés par A. Sayad au cours de ses recherches : registres de logeurs et d'hôteliers de la ville de Puteaux (années 1940), reproductions d'ouvrages rares. Enfin, les documents les plus récents, postérieurs à la mort d'A. Sayad, ont été réunis par Rebecca Sayad, à l'occasion d'hommages et de rééditions.
Les thèmes centraux de ce fonds reflètent, bien évidemment, les sujets qu'A. Sayad a développés dans ses publications, les premiers ayant servis à l'élaboration des seconds. Citons pour mémoire : population algérienne, conditions sociales en Algérie, émigration algérienne, logement (bidonvilles, foyers, …), racisme, nationalité, exil, enseignement, altérité, etc.