Parcours professionnel d'un émigré espagnol, engagement associatif via la pratique sportive, distinction homme-femme dans l'émigration et dans les associations, difficultés liées au fonctionnement associatif actuel (dérives qui mettent le culturel de côté pour valoriser l'argent : pratiques commerciales plus qu'associatives), question de la transmission aux jeunes générations.
Saliou Dia poursuit sur les images négatives véhiculées sur les quartiers de banlieue, les impasses professionnelles pour les jeunes scolarisés et diplômés venant de ces quartiers. Il s'interroge sur sa décision d'avoir fait venir ses enfants en France et quel avenir possible pour eux. Il s'interroge sur le fait de demander la nationalité française. Il parle du peu d'avenir des jeunes de ce quartier enclavé rebaptisé Boismako comme manque d'intégration pour les populations et l'abandon de ses populations. Il parle de la création d'une autre association : la caravane du casier judiciaire pour prévenir les jeunes des risques d'avoir une inscription au casier judiciaire.
Entretiens réalisés par les Archives départementales > Le Bois l'Abbé à Champigny-sur-Marne > Saliou Dia, habitant de Champigny-sur-marne, d'origine sénégalaise, entretien sur son parcours de migrant et de militant associatif : entretien filmé (2012).
« A travers les phases historiques socio-économiques et politiques à l'origine du développement de l'immigration, l'image des maghrébins a subi diverses formes et représentations dues aux prismes socioculturels véhiculant diverses idées anthropologiques régnantes, au moyen de mass-médias... Du postulat d' « intégration et/ou assimilation » au constat de « la différence » à la reconnaissance d'un patrimoine véritable, s'est peu à peu développé un « syncrétisme » mêlant apport de valeurs culturelles sociales, voire religieuses, dans lequel est enfin reconnu l'apport patrimonial de l'autre. »
Dans le cadre d'une opération culturelle locale, départementale, régionale ou nationale, les services d'archives mettent à la disposition des publics des documents papiers, audiovisuels et iconographiques. Les archives départementales du Val-de-Marne, depuis une dizaine d'années ont mis en place une collecte de témoignages en rapport avec des opérations telles « la seconde guerre mondiale » et « migrations ». Cette création d'archives suscite plusieurs questions : Utilité ou non de création d'archives, les documents existants ne suffisent-ils plus ? Le ratio temps consacré à la préparation de cette opération, le coût de la prestation extérieure et travail d'identification et d'indexation est-il au moins égal que pour l'exploitation de ces documents ? L'exploitation ou la diffusion : pour qui, quel public, pour quel usage ? doit-on cibler ou non l'utilisateur de ces témoignages ? Ces questions volontairement provocatrices sont exprimées régulièrement par les archivistes collecteurs/créateur d'informations.
Extrait du texte de Danielle Benazzouz et Laurence Bourgade
Question à Péroline Barbet : Même si la génération d'aujourd'hui ne se sent plus concernée par ces musiques, des personnes gardent-elles les cassettes ? Sont-elles numérisées ? Quelle mémoire ces productions ont-elles laissées aujourd'hui ?
Une personne du public fait une remarque en rapport avec l'intervention de Sabah Chaïb, sur certaines pratiques introduites en Algérie par la colonisation.
Une autre personne du public évoque le chanteur Saïd Maghribi en rapport avec l'intervention de Péroline Barbet.
Est-il possible de faire le lien entre le travail qui est fait autour et par des acteurs comme Génériques et les lieux de médiation ? Ce travail n'est-il pas aujourd'hui une nécessité absolue ? (à Pascal Blanchard et Nicolas Bancel).
Quels étaient les lecteurs et les auteurs des magazines Sans Frontière et Race Today ? (à Daniel Gordon).
Claire Frachon, productrice et journaliste :
Remarque sur les émissions de télévision qui n'étaient pas financés par la télévision française des années 1970 et qui ne seraient donc ni prises en compte, ni archivées, ni analysées. Réponse de Pascal Blanchard.
« Dans le cadre de mon travail sur l'identité nationale des Polonais à Paris à partir de l'exemple de l'environnement social de l'église dite « polonaise », dédiée à Notre-Dame de l'Assomption, j'ai eu occasion de regarder de plus près les pratiques de la création du patrimoine de l'immigration. Je me suis rendu compte très vite qu'il existe deux sources de représentation de la culture, venant de deux directions opposées : du milieu officiel du clergé (d'en haut) et du groupe informel des Polonais qui viennent à l'église (d'en bas). Ces deux forces créatrices, par leurs actions et leurs pratiques, interviennent sur l'espace du bâtiment et de son environnement immédiat, en les façonnant à leurs modes et pour leurs propres usages. Je propose donc d'envisager la confrontation entre les pratiques officielles d'un lieu du patrimoine de l'immigration et les initiatives informelles des immigrants, mais du point de vue de l'anthropologie de l'espace, pour montrer la dynamique de ce processus, à partir de l'exemple de cette église. »
Raoul Blé, salarié de l'association depuis 2005 et Aissata Camara, présidente de l'association font un constat sur les problèmes présents au Bois l'Abbé : la drogue, le chômage et la violence. Ils déclinent les actions d'Oxy'jeunes : accompagnement des jeunes en ou sortant de prison, inserttion sociale, aide à la parentalité, groupe de paroles, prévention de la délinquance, solidarité internationale... Ils expliquent les difficultés financières rencontrées, la recherche de subventions, la place de l'association dans le tissu associatif campinois, et la volonté de conserver une autonomie vis àvis des partenaires.
Au numéro 26 de la rue Myrha, les commerçants de « La Ferme Parisienne » vendent des œufs frais, des poules, des coqs vivants. La clientèle de ce magasin est majoritairement d'origine africaine. Une rumeur dit que les bestioles sont destinées à des sacrifices rituels.
« Le Plateau Bourbon, aménagé au début du XXe siècle constitue un des fleurons touristiques de la Ville de Luxembourg. L'office national du tourisme y propose un circuit qui met en valeur son patrimoine architectural particulier. Cette patrimonialisation se fait toutefois sans référence à une dimension migratoire significative sans laquelle les immeubles de prestige et les maisons de maître qui caractérisent ce quartier n'auraient pas pu voir le jour en une petite décennie. »
Saliou Dia, neuvième partie. Les préjuges sur les quartiers de banlieue, l'avenir incertain des jeunes. L'association La Caravane du casier judiciaire.
Saliou Dia, neuvième partie. Les préjuges sur les quartiers de banlieue, l'avenir incertain des jeunes. L'association La Caravane du casier judiciaire.