Luc Gruson
Luc Gruson évoque la création de la Cité nationale de l'immigration, son lien avec l'association Génériques, la patrimonialisation de l'immigration, et l'aspect européen de la situation des musées sur l'immigration.
Luc Gruson évoque la création de la Cité nationale de l'immigration, son lien avec l'association Génériques, la patrimonialisation de l'immigration, et l'aspect européen de la situation des musées sur l'immigration.
Michel Aubouin parle de l'appartenance, les origines, qui renvoient directement à l'histoire. Travaux et paroles doivent se poursuivre pour que leur message soit compris. Il évoque ensuite sa légitimité personnelle à participer à ce colloque. Il introduit pour finir le thème du colloque sur la gestion du patrimoine.
Jamel Oubechou prend la parole et commente le propos de Michel Aubouin, notamment sur la transmission du patrimoine.
« Les acteurs de la guerre d'Algérie s'insèrent aujourd'hui pleinement dans la mémoire collective et s'inscrivent dans une démarche patrimoniale. Ainsi appelés, pieds-noirs, anciens membres de l'OAS, descendants issus de l'immigration algérienne s'évertuent à formaliser leurs lieux de mémoire. Néanmoins, ces « accélérations des mémoires algériennes » aboutissent parfois à des situations passionnelles voire conflictuelles entre Etat, associations, forces politiques et universitaires. Très logiquement, le groupe social « harkis » - formé en France par la minorité d'anciens supplétifs et de membres de leurs familles qui s'y sont réfugiés - participe aussi à ce processus de patrimonialisation. »
Extrait du texte d'Abderahmen Moumen
« Le texte qui suit développe les idées que j'ai exprimées lors de mon intervention orale au colloque de Génériques. Il s'agit d'une tentative de provoquer une réflexion collective sur la valorisation réciproque du patrimoine des territoires et du patrimoine des immigrés comme processus d'intégration de ces derniers au sein de la communauté locale. Même si le thème du colloque portait sur le patrimoine de l'immigration, il m'a semblé qu'il n'était pas possible de passer sous silence l'importance du patrimoine des immigrés eux-mêmes dans leurs rapports et leurs interactions avec le patrimoine des territoires que l'on dit d'accueil.
Je ne m'appuie pas sur des recherches scientifiques, ou sur des expériences spécifiques, mais sur une pratique personnelle, tant professionnelle (comme agent de développement) qu'associative (dans des mouvements de solidarité avec les migrants). »
Extrait du texte d'Hugues de Varine
Quel lien existe-t-il entre le partage du patrimoine d'un coté et la circulation des mémoires d'un autre côté, notamment par rapport aux contraintes de la crise en Europe ?
Quels sont les usages des lieux de mémoire aujourd'hui ? Comment est-ce qu'au delà de ces actes symboliques les gens se réapproprient ces lieux ? (
Péroline Barbet, Centre des musiques traditionnelles Rhône-Alpes).
« Après avoir travaillé de nombreuses années sur l'histoire de l'immigration, de la colonisation et de la période postcoloniale, nous nous interrogeons sur la signification d'un « patrimoine de l'immigration ». Qu'est-ce qu'un « patrimoine de l'immigration » ? S'agit-il de lieux de mémoire, des objets, artéfacts, témoignages, archives, etc ? Mais en quoi ces corpus appartiennent-ils à l'histoire de l'immigration ? Et en quoi appartiennent-ils, aussi, à d'autres histoires ? »
Extrait du texte de Nicolas Bancel et Pascal Blanchard
« A partir de l'exemple de la communauté juive égyptienne, dispersée hors d'Égypte à la suite d'une succession d'événements politiques ayant secoué l'Égypte (1948, 1956, 1967) et dont une partie s'est installée en France, je souhaiterais aborder la manière dont cette dernière s'est rassemblée à la fin des années 1970, en s'appuyant sur des mouvements associatifs, autour d'un projet commun : sauvegarder les éléments d'un patrimoine juif égyptien dont il s'agissait de définir la spécificité, notamment par rapport aux patrimoines des autres diasporas juives; et écrire l'histoire des juifs d'Égypte en tenant compte de la complexité de l'identification au judaïsme et à l'Égypte. »
Extrait du texte de Michèle Baussant
« Les comparaisons du phénomène de l'immigration en France et en Grande-Bretagne ont souvent eu du mal à dépasser les stéréotypes éculés. Il y a pourtant eu de nombreuses similarités et même des correspondances concrètes entre les deux pays, notamment un exemple négligé directement lié à la question de l'héritage. À la fin des années 1970 et au début des années 1980, les deux pays ont vu s'épanouir des journaux dirigés par des minorités, qui savouraient le bonheur du radicalisme créatif de la politique de gauche/pro-immigration après 1968. Race Today à Brixton et Sans Frontière à Barbès ont occupé des positions relativement marginales et précaires au sein de leurs cultures nationales respectives, mais pourraient tous deux revendiquer un certain crédit dans le changement des attitudes sociales sur le long terme. »
Extrait du texte de Daniel Gordon
Est-il possible de faire le lien entre le travail qui est fait autour et par des acteurs comme Génériques et les lieux de médiation ? Ce travail n'est-il pas aujourd'hui une nécessité absolue ? (à Pascal Blanchard et Nicolas Bancel).
Quels étaient les lecteurs et les auteurs des magazines Sans Frontière et Race Today ? (à Daniel Gordon).
Claire Frachon, productrice et journaliste :
Remarque sur les émissions de télévision qui n'étaient pas financés par la télévision française des années 1970 et qui ne seraient donc ni prises en compte, ni archivées, ni analysées. Réponse de Pascal Blanchard.
« Ces dernières décennies, les migrations attirent en Europe une nouvelle attention historiographique. Là où autrefois cette réalité n'était qu'un élément, voire un appendice de l'histoire sociale, cachée dans les rapports généraux du « principal-agent » (S. Bowles, The New Economics of Inequality and Redistribution, 3.), elle est devenue, aujourd'hui, un vaste terrain de recherche indépendant. De ce fait, le cadre d'analyse institutionnel et socio-économique s'est élargi, avec d'autres variables de recherche, principalement de nature culturelle. En un mot, le migrant, autrefois caché dans les rouages des organisations émancipatrices, comme par exemple les syndicats, est aujourd'hui envisagé dans ses propres caractéristiques. »
Extrait du texte de Henk Byls et Karim Ettourki
« Suite à la révolution d'Octobre, de nombreux Russes ont immigré en France. Leur univers s'étant effondré avec l'ancien régime, les souvenirs de la Russie d'avant 1917 et la Belle Époque sont devenus des thèmes littéraires dominants chez les émigrés russes. Ma présentation analysera le discours nostalgique des travaux de la seconde génération d'émigrés russes, en particulier ceux de Romain Gary (1914-1980) et d'Elsa Triolet (1896-1970). »
Extrait du texte de Natalia Starostina
L'importance des étendards Polonais a-t-elle été apportée de Pologne ou aussi du Nord de la France ? (question pour Monika Salmon-Siama)
Avez-vous une idée du nombre de prêtres belges qui auraient encadrés le départ des immigrants belges ? (question pour Henk Byls et Karim Ettourki)
Peut-on appliquer la même grille de lecture sur le discours nostalgique avec les écrits d'Irene Iérémoski ? (question pour Natalia Starostina)
L'oeuvre catholique des migrations.
Intervention de Brahim Messaouden.
« Les politiques publiques dédiées aux quartiers populaires périphériques des grandes villes ont façonné des paysages qui ont partie liée avec le Patrimoine de l'Immigration, du fait de leur peuplement et des types d'actions réalisées. C'est pourquoi le versement des archives administratives des politiques de DSQ, DSU, Politique de la Ville, CUCS, etc. (et autres GPU, GPV, ZFU, PRU, PRE, CLSPD...) est à promouvoir dans les collectivités locales et les préfectures afin de les conserver et les rendre disponibles pour la recherche. Or, ces archives ont une fragilité propre liée à leur mode de production »
Extrait de l'intervention de Véronique Marzo.
« Avec cette grande exposition de 600 m, le musée de Bretagne, musée de société, choisit d'interroger l'émigration bretonne et l'immigration en Bretagne depuis le 19ème siècle jusqu'à nos jours. Parce que son propos touche d'abord au vécu, le musée de Bretagne a fait appel à la contribution publique volontaire pour étoffer la matière de l'exposition. »
Extrait de l'intervention de Françoise Berretrot
« L'intervention propose, à travers la présentation de reproduction de documents, d'illustrer la richesse de (...) fonds d'associations : organisation de manifestations culturelles, de colloques et de débats ; mise en place de comités de soutien de d'actions de solidarité ; développement de projets sociaux-éducatifs... »
Extrait du texte de Thierry Guilpin