« Si « l'émergence d'un patrimoine de l'immigration conduit à s'interroger [...] sur le concept de patrimoine », les acteurs et les modes de transmission de ce « patrimoine », en tant que capital symbolique et social, restent dans une large mesure peu interrogés. « Facteur d'intégration dynamique et de cohésion sociale (?) », mais tout autant générateur d'ambivalences et de paradoxes... Sous cet angle, et à travers les rapports construits au « patrimoine linguistique (langues dites d'origine) et religieux », je me propose dans le prolongement de travaux et d'observations de terrain, d'interroger le rôle et le statut de ce patrimoine, dans la genèse et les processus d'élaboration identitaires chez les jeunes (notamment les jeunes des familles d'origine marocaine). »
Michel Aubouin parle de l'appartenance, les origines, qui renvoient directement à l'histoire. Travaux et paroles doivent se poursuivre pour que leur message soit compris. Il évoque ensuite sa légitimité personnelle à participer à ce colloque. Il introduit pour finir le thème du colloque sur la gestion du patrimoine.
Jamel Oubechou prend la parole et commente le propos de Michel Aubouin, notamment sur la transmission du patrimoine.
Rachid Mekhloufi raconte ses débuts dans le football à Sétif puis les conditions de son recrutement à l'AS Saint-Etienne. Il évoque ses premiers pas au sein de la première division française et le titre de champion de France qu'il remporte avec cette équipe en 1957.
« A partir de l'exemple de la communauté juive égyptienne, dispersée hors d'Égypte à la suite d'une succession d'événements politiques ayant secoué l'Égypte (1948, 1956, 1967) et dont une partie s'est installée en France, je souhaiterais aborder la manière dont cette dernière s'est rassemblée à la fin des années 1970, en s'appuyant sur des mouvements associatifs, autour d'un projet commun : sauvegarder les éléments d'un patrimoine juif égyptien dont il s'agissait de définir la spécificité, notamment par rapport aux patrimoines des autres diasporas juives; et écrire l'histoire des juifs d'Égypte en tenant compte de la complexité de l'identification au judaïsme et à l'Égypte. »
Ammar Rouaï raconte son enfance à Sétif, sa scolarité et son milieu familial. Il a treize ans lorsqu'il assiste aux massacres de colons à Sétif le 8 mai 1945, évènement qui le marquera durablement. Cet évènement a un impact direct sur sa vie quotidienne : privé d'école, il se consacre notamment au football. Il évoque ainsi ses premiers pas dans ce sport, son encadrement et en quoi son expérience nationaliste est liée à son expérience du football.
Dans ces deux extraits, Cherif Oudjani parle de son rapport à l'Algérie. Il raconte ses vacances dans ce pays et ses relations avec la communauté franco-algérienne de France.
Rachid Mekhloufi raconte ses "deux enfances" passées à Sétif, tout d'abord ; il évoque son milieu familal, ses souvenirs douloureux du 8 mai 1945. Puis, il relate son arrivée en France, à Saint-Etienne, à l'âge de dix-huit ans.
Alec Hargreaves revient sur les 3 regards qui ne se distinguent pas par les personnages représentés à l'écran mais par la vision des cinéastes. Thé à la Menthe ou Entre les murs, bien que tardif, sont représentatifs du premier regard qui voit les Maghrébins comme des étrangers. Ce dernier film renvoie les jeunes aux pays et aux cultures des parents, les font se confronter à un mur alors qu'ils se pensent comme une composante de la société française.