Population - Listes nominatives.

• Présentation du contenu :

  Ces listes, jusqu'en 1936, sont classées par cantons et par arrondissements. Par décret-loi du 10 septembre 1926, les sous-préfectures de Muret et de Villefranche-de-Lauragais ont été supprimées et les cantons qui les composaient rattachés à l'arrondissement de Toulouse. En 1942, la sous-préfecture de Muret a été rétablie.

• Autres données descriptives :

  Au XIXe siècle les Espagnols représentent la plus forte communauté étrangère du département, principalement dans l'arrondissement de Saint-Gaudens et à Toulouse-ville. Pendant l'entre-deux-guerres le département accueille des étrangers de toutes nationalités, en majorité espagnols et italiens (originaires du Piémont, de Lombardie, de Vénétie, du Trentin, du Frioul et d'Emilie-Romagne). En 1931, les étrangers représentent environ 10 % de la population dans les bourgs de l‘agglomération toulousaine (Aucamville, Blagnac, Castelginest, Colomiers, Cugnaux, Tournefeuille, Balma, Portet-sur-Garonne, Fenouillet, Gagnac). Dans les communes rurales de l'arrondissement de Toulouse, où il s'agit surtout d'Italiens, le nombre des étrangers est inférieur, mais leur proportion est plus importante (près de 20 % à Beauzelle, Montrabé, Mondonville, Drudas, Cornebarrieu, Beaupuy, Sainte-Foy-d'Aigrefeuille, Daux, Gauré, Garac, Lavalette, Cabanac-Séguenville, Clermont-le-Fort, Montpitol, Vigoulet-Auzil, 25 à 30 % à Léguevin, Mérenvielle, Labastidette, Cessales et Menville, 32 % à Pin-Balma et à Aureville, 43 % à Aigrefeuille…). A Toulouse la population étrangère est également très nombreuse, en particulier dans le quartier Arnaud Bernard (20 à 30 % rue des Quêteurs, rue Arnaud-Bernard, rue Saint-Charles, rue des Trois-Pilliers, rue de la Verge-d'Or, rue Rousse), dans les faubourgs (par exemple la rue des Novars à Saint-Cyprien) et en périphérie de la ville (Braqueville, Saint-Martin-du-Touch…). Dans l'arrondissement de Saint-Gaudens les Espagnols sont largement majoritaires comme à Bagnères-de-Luchon, ville de 4000 habitants où les étrangers représente un quart de la population, mais aussi dans les communes rurales (Sode, Juzet-de-Luchon, Saint-Mamet, Billière, Moustajon, Cazaril-Laspènes). Enfin, l'exode des Espagnols vers la France pendant la Guerre civile accroît le nombre des étrangers dans le département.