Roger Leroux, « Le Morbihan en guerre, 1939-1945 », Impr. de la Manutention, Mayenne, 1991.

  • Cote :

    XI U75

  • Date :

    1991

  • Autres données descriptives :

    [A noter des renseignements sur la résistance espagnole. En 1941, les travailleurs espagnols sont nombreux sur les chantiers de l'Organisation Todt. Parmi eux, on trouve des hommes venus “librement” chercher du travail, des requis et des engagés volontaires en 1939 dans l'armée française. Ces derniers sont traités comme des prisonniers et conduits à Lorient, notamment au quartier Frébault (contrairement aux requis belges et hollandais qui ne sont pas surveillés et côtoient sur les lieux de travail leurs compatriotes libres). En 1942, des mouvements de résistance s'organisent. Le Mouvement ouvrier immigré (MOI), créé en 1935 pour obtenir un statut juridique pour les ouvriers étrangers se reconstitue au sein du mouvement communiste (qui préfère nommé cette organisation “Main d'œuvre immigrée”). En 1942, le groupe constitué à Lorient commet un attentat et les Allemands arrêtent une vingtaine d'Espagnols hébergés à Lanester. En 1943-1944, un ouvrier peintre espagnol se rend tous les mois à Paris pour recueillir des consignes. Un autre mouvement de résistants a pour responsable régional un Espagnol domicilié à Rennes et pour responsable local un Espagnol qui travaille à Lorient et habite Quimperlé. Des tracts (en espagnol, français et allemand) y sont distribués, des explosifs sont volés aux Allemands et remis à Rennes à des groupes chargés d'opérations de sabotage. En 1944, cette organisation est détruite ; 6 Espagnols sont arrêtés et fusillés, le septième est déporté à Dachau. Les Espagnols résistants de la région lorientaise et de Quimperlé se groupent en une compagnie qui opère dans la région de Plouay et rejoint peu après le 3è bataillon des F.T.P.]