Joan Tarrago
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Biographie ou histoire :
Joan Tarragó, déporté espagnol, est né le 17 février 1914 à El Vilosell (province de Lerida en Catalogne). Chassés par la misère, ses parents s'installent à Tarragone, où son père est docker et où il travaille comme groom dès l'âge de 10 ans. Il adhère en 1932 au Parti Communiste de Catalogne et il est l'un des dirigeants du syndicat de l'hôtellerie dans sa ville.
En 1936, il est le responsable local des milices antifascistes du syndicat U.G.T. Il devient membre du PSUC à la fondation de ce parti le 23 juillet 1936 sur la base de la fusion des quatre partis marxistes catalans. Engagé dans la Guerre d'Espagne, il est nommé Instructeur Divisionnaire pour le Parti Communiste au sein de la 31ème Division. En 1938, après la chute du Front de l'Aragon, il passe en France par le Port de Benasque avant de retourner à Barcelone. Engagé à nouveau dans les combats, il assiste à la Retirada le 19 février 1939 : il est chassé vers la France à Saint-Laurent de Cerdans. Interné au camp de Septfons en mars, il est ensuite incorporé en septembre 1939 à la 24e Compagnie de travailleurs étrangers (CTE), avant d'être fait prisonnier par les Allemands à Epinal le 19 juin 1940.
Après être passé par les Stalags de Sagan et Trêves, il arrive au camp de Mauthausen le 23 janvier 1941. Membre de la direction du comité de solidarité et de résistance espagnole, il sort du camp le 5 mai 1945.
En 1946, il devient Secrétaire général du PSUC pour le département de l'Ariège. Cette même année, il fait venir d'Espagne, non sans difficultés avec le Parti communiste espagnol, son épouse Rosa (née le 18 juin 1914 à Vilaverd, province de Tarragone). Ils se retrouvent en Andorre puis s'installent à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) où naissent successivement deux garçons, Llibert (1947) et Joan Ramon (1951). Joan Tarragó décède en juillet 1979 et son épouse Rosa en mai 1994 dans cette même ville.
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Présentation du contenu :
Les archives de Joan Tarrago, conservées au domicile de son fils aîné, se composent essentiellement de sa correspondance avec sa famille et d'anciens déportés de Mauthausen, entre 1946 et 1979, ainsi qu'avec les administrations française et allemande concernant les demandes de réparation.