Clisci, Joseph dit Albert

  • Date :

    1915-1944

  • Notice historique :

    Clisci, Joseph dit Albert (Cliscauti, Bessarabie 1915-Clichy 1943). Elève au lycée de Hotin en Bessarabie, Joseph Clisci n'a pas 15 ans quand il adhère aux Jeunesses Communistes. Il quitte Holin pour passer son baccalauréat à Bucarest. Doué pour les mathématiques, il entre à l'Ecole Polytechnique. A Bucarest, il anime des cercles d'études et traduit à partir du français le Manifeste communiste et l' Anti-Dühring . Arrêté puis remis en liberté provisoire, il s'enfuit alors en France. A Paris, il entreprend des études de lettres et lorsque la guerre éclate, s'engage dans l'armée française. Démobilisé en août 1940, il retourne à Paris. En décembre 1940, il se marie avec Henriette Tovarowsky, une jeune couturière d'origine bessarabienne, militante communiste comme lui. Ils ont un fils, Serge, auquel sa mère se consacre avant de rejoindre la résistance armée au début de l'année 1943. Joseph Clisci fait partie de l'Organisation Spéciale du parti communiste qui réalise les premières actions de résistance armée dans Paris à partir de l'été 1941 puis devient membre des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d'oeuvre immigrée (FTP-MOI) dès leur création au printemps 1942. Il fait partie du premier détachement qui réunit une majorité de combattants d'origine roumaine ou hongroise. Après l'arrestation en décembre 1942 d'Edmond Hirsch, le responsable du détachement, Joseph Clisci en prend le commandement. Il est blessé à la suite de l'attaque d'un autocar allemand le 2 juillet 1943 à Clichy. Poursuivi par des soldats, il se réfugie dans une cave. Dénoncé, il se tue pour ne pas tomber entre leurs mains. Henriette Clisci continue d'être agent de liaison de l'organisation FTP-MOI jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée avec sa soeur le 9 mars 1944. Incarcérée à la Petite-Roquette puis à Fresnes, elle est ensuite envoyée à Drancy d'où elle déportée le 31 juillet à Auschwitz. Dès son arrivée, le 4 août, elle est envoyée à la mort.

  • Références :

    OUVRAGES ET ARTICLES

    Courtois Stéphane, Peschanski Denis, Rayski Adam, Le sang de l'étranger. Les immigrés de la MOI dans la Résistance , Paris, Fayard, 1989

    Diamant David, Combattants, héros et martyrs de la Résistance , Paris, Renouveau, 1984

    Holban Boris, Testament, après quarante-cinq ans de silence, le chef militaire des FTP-MOI de Paris parle , Paris, Calmann-Lévy, 1989

  • Auteur de la notice :

    Grégoire GEORGES-PICOT

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