Cherif, Sahli-Mohand

  • Date :

    1906-1989

  • Notice historique :

    Cherif, Sahli-Mohand (Sidi Aïch, 1906-Alger, 1989). Né le 6 octobre 1906 à Sidi Aïch, wilaya de Bejaïa, Grande Kabylie, Sahli-Mohand Cherif se retrouve orphelin à l'âge de 11 ans. Malgré l'incompréhension de ses proches, il décide de poursuivre ses études. Aidé et soutenu par un de ses oncles, il rentre à l'Ecole Normale Supérieure de Bouzareah, puis au Lycée d'Alger. Il décide de continuer ses études en France ce qui le contraint, pour financer ce projet, de vendre sa part d'héritage familial. Il arrive en France en 1931 et suit les cours de lettres et de philosophie à la Sorbonne, tout en gagnant sa vie grâce à un poste de répétiteur dans une école primaire parisienne. En décembre 1935, il est élu président de l'AEMAF (Association des étudiants musulmans et africains de France). Dans ce cadre il est en contact avec les militants nationalistes algériens de l'émigration regroupés au sein de l'Etoile nord-africaine. Ce mouvement qui cherche à attirer vers lui des intellectuels algériens propose à Sahli-Mohand Cherif, qui l'accepte, une collaboration au journal El Ouma . En 1937, il devient adhérent au PPA (Parti du peuple algérien). Principal animateur du journal de 1937 à 1939, il crée une revue culturelle, Ifrikiya . Ses activités le font figurer, en 1939, sur le «carnet B» ce qui entraîne, en vertu d'un décret Daladier, sa révocation de l'enseignement. Pendant l'Occupation, il édite une feuille clandestine El Hayat . Après la guerre, il milite dans la Fédération de France du PPA-MTLD, écrit dans le journal l'Etoile Algérienne . A partir de 1947, il est l'auteur d'une série d'ouvrages de combat (dont deux seront saisis par les autorités d'Alger): Le messager de Yougourtha en 1947, l'Algérie accuse en 1949, le complot contre les peuples africains en 1950 et Abdelkader, chevalier de la foi en 1953. Il rejoint le FLN en 1955 où il devient membre de la commission de presse et de propagande. Il collabore au journal Résistance Algérienne , puis au Moudjahid . De 1957 à 1962, il est représentant du FLN et GPRA à Stockholm pour les pays scandinaves. Après l'indépendance de l'Algérie, il publie Décoloniser l'histoire et devient ambassadeur en Chine, Corée du Nord, Vietnam et Tchécoslovaquie. Sahli-Mohand Cherif prend sa retraite en 1978. Il décède en 1989 à Alger et est enterré au carré des Martyrs d'El Alia.

  • Références :

    OUVRAGES ET ARTICLES

    Stora Benjamin in Presse et Mémoire, catalogue de l'exposition «France des étrangers, France des Libertés» , éditions Mémoire Génériques, 1990, p. 111.

  • Auteur de la notice :

    Benjamin STORA

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