Weissberg, Samuel dit Gilbert

  • Date :

    1912-1985

  • Notice historique :

    Weissberg, Samuel dit Gilbert (Bessarabie, 1912-1985). Originaire de Bessarabie, militant du parti communiste, Samuel Weissberg est contraint de s'exiler de Roumanie après l'accession au pouvoir de Goga-Cuza en 1938. A Paris, il travaille comme ouvrier fourreur. A la déclaration de la guerre, il s'engage dans l'armée française. Après la défaite, démobilisé, il revient à Paris. Au début de l'Occupation, il fait partie de l'organisation Solidarité créée par la section juive de la Main-d'œuvre immigrée (MOI) pour venir en aide aux familles juives en difficulté. L'essentiel de son activité à Solidarité consiste dans la diffusion de la presse de la MOI. Dans le même temps, il milite au sein du syndicat clandestin des fourreurs. Lorsqu'au cours de l'été 1941 s'engage la lutte armée contre l'occupant, Samuel Weissberg prend le commandement d'un groupe de jeunes combattants juifs. En août 1942, il entre au deuxième détachement des Francs-Tireurs et Partisans de la MOI de la région parisienne. Ayant suivi des études de chimie, il en devient le responsable technique et l'artificier mais le 3 décembre 1942 il est grièvement par l'explosion d'une bombe de sa fabrication. Remis de ses blessures, il est envoyé dans le Nord de la France prendre la direction des FTP-MOI pour les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Parlant le russe, il est chargé d'entrer en contact avec les prisonniers russes évadés. Samuel Weissberg prend part aux combats de la Libération dans ces deux départements avec le grade de commandant FFI. Après la guerre, Samuel Weissberg est membre du bureau national de l'Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide (UJRE) et secrétaire général de l'Association des Juifs Anciens Résistants (AJAR) jusqu'à sa mort en 1985.

  • Références :

    OUVRAGES ET ARTICLES

    Courtois Stéphane, Peschanski Denis, Rayski Adam, Le sang de l'étranger. Les immigrés de la MOI dans la Résistance , Paris, Fayard, 1989

    Holban Boris, Testament, après quarante-cinq ans de silence, le chef militaire des FTP-MOI de Paris parle , Paris, Calmann-Lévy, 1989

    Wieviorka Annette, Ils étaient juifs, résistants, communistes , Paris, Denoël, 1986.

  • Légende/crédits :

    Auteur de la notice

    Grégoire GEORGES-PICOT

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