Boïco, Cristina dite Monique
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Date :
1916
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Notice historique :
Boïco, Cristina dite Monique (Roumanie 1916-) Cristina Boïco adhère au Parti communiste alors qu'elle est étudiante en biologie. Venue en France poursuivre des études qu'elle ne peut continuer en Roumanie, elle travaille dans un laboratoire à la Sorbonne. A la demande de Boris Holban qu'elle a connu à Bucarest, elle organise, à partir du printemps 1942, le service de renseignements des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d'oeuvre immigrée (FTP-MOI) à Paris. Ce « service » recherche des objectifs pour les actions et les prépare en repérant les lieux : ces « renseignements » sont ensuite transmis aux groupes armés pour la réalisation des opérations. Le service de renseignements a notamment pour tâche de collecter les renseignements sur les personnalités allemandes ou les collaborateurs français visés par la résistance. Cristina Boïco est à l'origine d'une des actions les plus retentissantes des FTP-MOI à Paris. Elle repère par hasard la présence à Paris du général SS Julius Ritter qui supervise en France les réquisitions d'ouvriers pour l'industrie allemande par le biais du Service du Travail Obligatoire (STO). Elle entreprend sa « filature » pour connaître ses déplacements dans Paris : le général fut ensuite abattu par des FTP de la MOI à Paris le 28 septembre 1943. Cristina Boïco échappe aux arrestations de novembre qui démantèlent l'organisation FTP-MOI à Paris. Au début de l'année 1944, elle devient la responsable des effectifs des FTP-MOI pour l'ensemble de la zone nord (la zone occupée par les Allemands dès juin 1940) : à ce titre, elle fait partie de la direction FTP-MOI de la zone nord aux côtés de Boris Holban. Après la libération, Cristina Boïco retourne en Roumanie.
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Références :
OUVRAGES ET ARTICLES
Courtois Stéphane, Peschanski Denis, Rayski Adam, Le sang de l'étranger. Les immigrés de la MOI dans la Résistance , Paris, Fayard, 1989
Holban Boris, Testament, après quarante-cinq ans de silence, le chef militaire des FTP-MOI de Paris parle , Paris, Calmann-Lévy, 1989
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Auteur de la notice :
Grégoire GEORGES-PICOT