
Entretien de José Lozano Tamarit par Éva Léger
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Date :
18 mars 2012
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Langue :
Langue des unités documentaires : espagnol
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Biographie ou histoire :
José Lozano Tamarit voit le jour le 10 avril 1939 à Alginet, dans la communauté de Valence. Comme tous les enfants de son école, il est obligé d'assister à la messe. La passion pour le théâtre le fait intégrer les Jeunesses catholiques, la seule organisation qui proposait ce genre d'activités à l'époque. Après avoir suivi une formation en maçonnerie, il décide malgré son jeune âge, de partir en France en 1957, dans l'idée de revenir au village et de s'y acheter une maison. Il négocie difficilement une autorisation parentale, et l'instituteur républicain de son village, déchu de ses fonctions, lui enseigne quelques rudiments de la langue française. Á Bédarieux, alors qu'il travaille pour des entreprises de construction, il intègre l'équipe de foot locale. Il fait venir toute sa famille en France et se déplace au gré des entreprises, jusqu'à Aubagne. Il milite activement à la CGT et pour le PCE clandestin. Il passe la frontière avec une valise pleine de journaux Mundo obrero , imprimé sur de fines feuilles de papier. Á Valence, où il le distribue, l'arrivée imminente de la Guardia Civil le contraint à manger cette presse clandestine pour faire disparaître les traces de toute activité subversive. Á Aubagne, il fonde le Hogar espagnol, pour mettre en place des activités culturelles, mais aussi pour servir de vitrine à certaines activités du PCE.
Dans cet entretien riche en détails et anecdotes, José Lozano Tamarit revient sur sa vie militante et ses aspirations en tant qu'émigré espagnol en France, tant dans la lutte contre le franquisme que pour l'intégration dans le pays « d'accueil ».
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Modalités d'entrée :
Lieu et date du témoignage :
Locaux du Centro Espagnol, Marseille, le 17 mars 2012 à 16h30.
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Présentation du contenu :
Principaux sujets évoqués :
La religion sous le franquisme, la migration économique, les différentes étapes de l'intégration (par le travail, la langue, le sport, le syndicalisme), les missions confiées par le PCE clandestin, la nécessité de créer une association à Aubagne pour se réunir, mais aussi couvrir quelques-unes des activités du PCE clandestin au départ, l'intérêt des associations pour les émigrés espagnols.