Joss Dray, l'identité des quartiers mise à l'honneur

Si Joss Dray axe une importante partie de son travail de photographe-reporter autour de la mémoire de la résistance du peuple palestinien, elle se concentre également sur la représentation des conditions de vie des travailleurs et des familles immigrés. Dans ce cadre, une sélection de photographies consacrée à la mémoire et l'identité de quartiers tels que Belleville (Paris), Derrière les rues de Monseigneur (Villiers-le-Bel), Le Bois Sauvage (Evry) et Les Glacis du château (Belfort) est consultable sur Odysséo.

Joss Dray vient également interroger les notions de changement et de mouvement liées à la thématique du logement. Aussi, travaux d'embellissement (quartier La Planoise, Besançon) et démolition d'habitats (quartier Pierre-Collins, Meaux) sont photographiés dans un objectif de conserver la mémoire de ces moments spécifiques où l'identité d'un quartier est en profonde mutation. Sur ce même axe, la photographe effectue un focus autour de la représentation des conditions de vie des gens du voyage de la Vallée de l'Azergues (département du Rhône).

Jacqueline Geering, regards sur les foyers des travailleurs migrants

Jacqueline Geering mène depuis les années 1980 un travail autour de la représentation des conditions de vie des foyers de travailleurs migrants. Une sélection de photographies consacrées au quotidien de différents foyers situés à Paris et en Seine-Saint-Denis dans les années 1980 est consultable sur le catalogue. Repas, vie quotidienne, cours de français et fêtes sont immortalisés dans ce travail photographique et ouvrent les portes au regard sur les foyers de travailleurs migrants des communes de Paris (13e, 17e et 19e arrondissements), d'Aulnay-sous-Bois, d'Epinay-sur-Seine et de Rosny-sous-Bois.

Pour en savoir plus sur les foyers de travailleurs migrants, consultez l'exposition virtuelle "Les foyers de travailleurs migrants en France, 1945-1995".

Maria Amaral, travail de mémoire sur la création de la Maison peinte à Nanterre, véritable berceau des luttes liées à l'immigration

Issue d'une famille de républicains espagnols exilés en Argentine en 1949 après des années de résistance, Maria Amaral mêle travail artistique et militantisme. Par la photographie, la peinture et le dessin, elle porte un regard sur les usines, les bidonvilles et les cités de transit, et aborde la question de trajectoire individuelle liée à l'immigration par la réalisation de nombreux portraits.

Dans le cadre de l'axe « logement et migrations », une sélection de photographies portées sur la création de l'identité de la Maison peinte, haut lieu des luttes liées à l'immigration, située au sein des bidonvilles de la commune de Nanterre est disponible sur le portail Odysséo.

La Maison peinte est un pavillon prêté par la Cimade dans les années 1968 à la commune. Véritable figure de soutien aux populations immigrées, l'établissement s'associe aux luttes liées aux discriminations, aux expulsions et à l'amélioration des conditions de travail des habitants.