Hédi Akkari évoque les conditions de création de la troupe Al-Assifa en abordant notamment le besoin d'utiliser un vecteur culturel comme le théâtre pour aborder la question des souffrances des travailleurs maghrébins en France dans les années 1970.
Dominique Dujardin questionne la notion de « modèle culturel français » en matière de relations entre monde associatif et pouvoirs publics. Il aborde également la question de l'évolution de la politique d'intégration, ayant glissé progressivement vers une politique de territoire.
Graça Dos Santos conclue le colloque sur la pertinence du théâtre comme vecteur de prise de parole permettant un dialogue, un partage et une transmission de mémoire sur cette « double absence » évoquée par certains participants pour exprimer leur sentiment d'appartenance et de non-appartenance à deux pays différents.
Thierry Benoît vient questionner le fonctionnement du Fonds d'action sociale (FAS) remplacé depuis 2014 par le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) - et son rapport avec le secteur associatif.
Gérard Moreau structure sa présentation autour de la problématique : « De quelle manière les institutions dédiées à la question de l'insertion des populations immigrées on été mises en place et comment ont-elles évoluées ? ».
Sarah Clément fait la lecture des déclarations d'hospitalité du collectif PEROU. Elle présente ensuite les enjeux de la table ronde « (Re)penser la dynamique. Quelle relation entre monde associatif et pouvoirs publics pour demain ? ».
Françoise Blum aborde la question des enjeux liés à la numérisation des documents d'archives. Ce procédé permet une valorisation beaucoup plus large des documents (portails, expositions virtuelles) et favorise l'accessibilité. Il pose néanmoins des difficultés spécifiques liées notamment à la gestion des droits et à la conservation. Françoise Blum évoque également la nécessité de travailler sur l'archivage du nativement numérique en s'interrogeant notamment sur la variété des supports de communication existant (réseaux sociaux, applications, site web, chaînes vidéo...).
Le public réagit aux interventions de la table ronde en abordant les thématiques suivantes :
L'importance du positionnement politique replacé au cœur de l'action associative ;L'accueil des étrangers en France ;Le rôle de l'État face au tissu associatif.
Nadir Sidhoum présente les enjeux du colloque autour des problématiques « les archives privées de l'immigration, sources essentielles pour la démocratie », « comment archiver aujourd'hui ? » et « à travers les archives, comment faire sens pour les défis actuels ? ».
Frédérique Fuzibet présente les actions menées par le Théâtre de la Mer. Elle évoque également les enjeux de la reconnaissance progressive du théâtre immigré comme un processus artistique à part entière, déconnecté du pur champ militant et social. Le théâtre immigré à fait l'objet d'un véritable combat pour une reconnaissance à occuper l'espace symbolique de la scène dans le courant de la seconde moitié du XXe siècle.
Jeanne Le Gallic présente les intervenants de la première table ronde. Elle effectue ensuite une présentation synthétique du théâtre immigré dans les années 1970.
Catherine Wihtol de Wenden conclue la rencontre « Monde associatif et intégration sociale, quelles dynamiques entre société civile et pouvoirs publics ? » articulée autour de deux questionnements :
Comment interroger, voir réinterroger la notion d'intégration?Comment les politiques publiques et les associations ont œuvré ou non sur cette question?