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26 médias

Slimane Azem

1960-1990  

Slimane Azem est né en 1918 dans une famille kabyle de condition modeste. A l'âge de douze ans, il est engagé dans une ferme. En 1937, il part en France et travaille aux aciéries de Longwy. Mobilisé à Issoudun, il est réformé en 1940 puis s'installe à Paris. De 1942 à 1945, il est envoyé en Allemagne dans le cadre du STO (Service du Travail Obligatoire).

De retour à Paris à la Libération, il tient un café dans le 15° arrondissement et se produit comme chanteur. Le célèbre Mohamed El Kamal, chanteur de l'immigration, remarque Azem , l'encourage à composer ses propres chansons et lui permet de faire ses premières scènes dans son groupe. En 1951, il enregistre sa première chanson " A Moh A Moh " puis est présenté à Ahmed Hachlaf, directeur artistique chez Pathé-Marconi. Inquiété par la censure pour sa chanson " Affagh aya jrad " (Sauterelles, quittez mon pays !) , il n'en est pas moins banni d'Algérie après 1962 pour avoir gardé contact avec sa famille, engagée auprès des Français pendant la guerre. Ce drame personnel marque sa production musicale dont les thèmes principaux sont l'exil, la morale, la tradition et la beauté de l'Algérie.

Slimane Azem est considéré, avec Cheikh El Hasnaoui, comme le père de la chanson kabyle de l'exil. Il reçoit, en compagnie de la chanteuse Noura, le premier disque d'or remis à des artistes algériens en France.

Dans les années 70, il s'installe à Moissac où il meurt en 1982, sans jamais avoir revu l'Algérie.

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4 médias

Hanifa

1960-1990  

Hanifa ou Hnifa de son vrai nom Zoubida Ighil Larbaâ, est aussi surnommée la "Edith Piaf" de la chanson kabyle à cause des thèmes abordés dans son répertoire.

Née le 4 avril 1924 à Ighil M'henni dans la région de Tizi Ouzoui en Kabylie, elle passe une enfance traditionnelle jusqu'à son premier mariage en 1939. Mariée contre son grès à un homme plus âgé, elle s'enfuit. Après un second mariage infructueux, elle s'installe à Alger en compagnie de sa fille partageant son logement avec Chérifa, l'autre pionnière de la chanson kabyle féminine. Cette dernière l'encourage à intégrer Radio Alger. Elle est alors remarquée par le chanteur Cheikh Noureddine autre grande figure de l'immigration qui la recrute en 1952. Elle intègre la chorale de la RTF et participe aux ELAK (Emissions de langues arabe et kabyle de la radio d'Alger) destinées aux indigènes de l'Algérie coloniale. Elle commence à enregistrer ses premiers 45 tours chez Pathé Marconi en 1953 avec notamment Allah Yarabi Faradj (Dieu nous guidera). Après plusieurs années à la radio et un mariage infructueux, elle émigre en pleine guerre d'Algérie pour Paris à l'occasion d'une série d'enregistrements pour la maison de disques Teppaz où elle rencontre le compositeur Kamel Hamadi. Leur duo Yidem Yidem (Avec toi avec toi) (1959) rencontre alors un grand succès tant auprès de l'immigration en France qu'en Algérie. Comme beaucoup d'artistes de l'immigration, elle anime les soirées communautaires des galas et cafés, en compagnie notamment de Cheikh Nordine, Noura, Taleb Rabah et Bahia Farah. En 1962, elle choisit de rentrer en Algérie pour participer à la reconstruction nationale. Elle revient s'installer en France en 1975 et poursuit ses tours de chant. Elle donne son dernier concert en novembre 1978 à la Mutualité de Paris. Elle s'éteint à Paris le 23 décembre 1981 .

Les thèmes de prédilection de son répertoire sont l'amour, la douleur de l'exil et la nostalgie du pays.

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1 média

Salah Saadaoui

1960-1990  

Cette figure majeure de la chanson de l'immigration algérienne est né à Alger en 1936 et émigre en France à 1954. Salah Saadaoui fait partie de l'équipe artistique du FLN mais reste en France après l'indépendance . Le thème majeur de son répertoire est constitué de chansons d'exil comme Tiercé, Soukarji (Alcoolique) et Ya ouled Ghorba (chers enfants de l'exil). Il s'illustre aussi dans la chanson comique et la chansons patriotique algérienne. Ces chansons incitent souvent au retour au pays des immigrés déçus de leur vie en France. Au coeur de la vie artistique de l'immigration, il compte de nombreuses collaborations avec des artistes immigrés comme Kamel Hamadi ou des artistes algériens qu'il fera venir en France. Il est l'incarnation de la chanson de l'immigration post-coloniale. Il ouvre le cabaret l'Oasis à Paris dans le 11e arrondissement, sa maison d'édition discographique Sadaoui Phone et son magasin de disque Thouraya situé boulevard de La Chapelle à Paris. Il décède à Paris en 2005.