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1997
Refusez à l'État la complicité qu'il vous demande. Faites acte de désobéïssance civile. La """"lutte contre l'immigration clandestine"""" est une politique qui tue. En expulsant les personnes atteintes du VIH et d'autres pathologies graves vers des pays où elles ne pourront pas être soignées, faute de soins et d'infrastructures sanitaires adaptées, le gouvernement français les condamne à mort. En contraignant toute une population à vivre une existence clandestine - sans papiers, sans droits, sans ressources et sous la menace permanente d'une expulsion - le gouvernement français l'éloigne des soins, la maintient hors de portée des messages de prévention, l'expose à l'épidémie. Répondez-vous des pratiques meurtrières de l'État français ? La loi Debré renforce la répression à l'égard des étrangers. Or cette politique l'État n'aura pas les moyens de la mener sans vous. Il sait que des magistrats ou des commandants de bord, des médecins ou des avocats, des fonctionnaires préfectoraux ou des policiers, pourraient respectivement enrayer les procédures d'éloignement, intervenir en faveur des expulsés, désobéïr à leur hiérarchie. Il sait que de simples citoyens, familiers du métro, usagers des aéroports ou herbergeants potentiels pourraient devenir des témoins gênants d'une arrestation, protester contre une expulsion, ou protéger des sans-papiers. [...]
Contexte :
Immigration > Campagnes militantes et citoyennes > Label="""">Sans papiers > Label="""">1990-1999