Gérard Moreau structure sa présentation autour de la problématique : « De quelle manière les institutions dédiées à la question de l'insertion des populations immigrées on été mises en place et comment ont-elles évoluées ? ».
Le public réagit aux interventions de la table-ronde en interrogeant les intervenants sur les thématiques suivantes :
Conduite de la politique d'intégration par les pouvoirs publics ;Débat sur la notion de « méfiance » des pouvoirs publics envers le monde associatif ;Tendance du secteur associatif à se positionner en prestataire de services ;Discussion autour de la notion d'intégration.
Geneviève Dreyfus-Armand aborde l'historique du partenariat entre la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) et l'association Génériques ayant permis la mise en place de projets de mémoire communs. Elle évoque également à quels nouveaux enjeux sont confrontés les organismes de conservation pour la sauvegarde de la mémoire de l'immigration. Le développement des technologies numériques modifie les procédés de communication et par extension le type de documents d'archives produit (courriels, sites web, blogs). Les institutions de conservation doivent s'adapter à ces évolutions et mettre en place des modalités de traitement spécifiques pour assurer la conservation de ces archives.
Thierry Le Roy effectue une rétrospective des facteurs de changements ayant impacté France Terre d'Asile ces trente dernières années. Comment l'association conserve-t-elle son engagement politique malgré sa grande imbrication avec les pouvoirs publics ?
Graça Dos Santos conclue le colloque sur la pertinence du théâtre comme vecteur de prise de parole permettant un dialogue, un partage et une transmission de mémoire sur cette « double absence » évoquée par certains participants pour exprimer leur sentiment d'appartenance et de non-appartenance à deux pays différents.
Jeanne Le Gallic présente les intervenants de la première table ronde. Elle effectue ensuite une présentation synthétique du théâtre immigré dans les années 1970.
Hédi Akkari évoque les conditions de création de la troupe Al-Assifa en abordant notamment le besoin d'utiliser un vecteur culturel comme le théâtre pour aborder la question des souffrances des travailleurs maghrébins en France dans les années 1970.
Catherine Wihtol de Wenden conclue la rencontre « Monde associatif et intégration sociale, quelles dynamiques entre société civile et pouvoirs publics ? » articulée autour de deux questionnements :
Comment interroger, voir réinterroger la notion d'intégration?Comment les politiques publiques et les associations ont œuvré ou non sur cette question?
Nadir Sidhoum présente les enjeux du colloque autour des problématiques « les archives privées de l'immigration, sources essentielles pour la démocratie », « comment archiver aujourd'hui ? » et « à travers les archives, comment faire sens pour les défis actuels ? ».
Frédérique Fuzibet présente les actions menées par le Théâtre de la Mer. Elle évoque également les enjeux de la reconnaissance progressive du théâtre immigré comme un processus artistique à part entière, déconnecté du pur champ militant et social. Le théâtre immigré à fait l'objet d'un véritable combat pour une reconnaissance à occuper l'espace symbolique de la scène dans le courant de la seconde moitié du XXe siècle.
Fabienne Messica vient questionner les changements majeurs de la vie associative au sein de la Ligue des droits de l'Homme et les différents enjeux auxquels sont confrontées aujourd'hui les associations de terrain.
Dominique Dujardin questionne la notion de « modèle culturel français » en matière de relations entre monde associatif et pouvoirs publics. Il aborde également la question de l'évolution de la politique d'intégration, ayant glissé progressivement vers une politique de territoire.