Thierry Le Roy effectue une rétrospective des facteurs de changements ayant impacté France Terre d'Asile ces trente dernières années. Comment l'association conserve-t-elle son engagement politique malgré sa grande imbrication avec les pouvoirs publics ?
Graça Dos Santos conclue le colloque sur la pertinence du théâtre comme vecteur de prise de parole permettant un dialogue, un partage et une transmission de mémoire sur cette « double absence » évoquée par certains participants pour exprimer leur sentiment d'appartenance et de non-appartenance à deux pays différents.
Le public réagit aux interventions de la table-ronde en interrogeant les intervenants sur les thématiques suivantes :
Conduite de la politique d'intégration par les pouvoirs publics ;Débat sur la notion de « méfiance » des pouvoirs publics envers le monde associatif ;Tendance du secteur associatif à se positionner en prestataire de services ;Discussion autour de la notion d'intégration.
Frédérique Fuzibet présente les actions menées par le Théâtre de la Mer. Elle évoque également les enjeux de la reconnaissance progressive du théâtre immigré comme un processus artistique à part entière, déconnecté du pur champ militant et social. Le théâtre immigré à fait l'objet d'un véritable combat pour une reconnaissance à occuper l'espace symbolique de la scène dans le courant de la seconde moitié du XXe siècle.
Jeanne Le Gallic présente les intervenants de la première table ronde. Elle effectue ensuite une présentation synthétique du théâtre immigré dans les années 1970.
Le public réagit aux interventions de la table ronde en abordant les thématiques suivantes :
L'importance du positionnement politique replacé au cœur de l'action associative ;L'accueil des étrangers en France ;Le rôle de l'État face au tissu associatif.
Geneviève Dreyfus-Armand aborde l'historique du partenariat entre la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) et l'association Génériques ayant permis la mise en place de projets de mémoire communs. Elle évoque également à quels nouveaux enjeux sont confrontés les organismes de conservation pour la sauvegarde de la mémoire de l'immigration. Le développement des technologies numériques modifie les procédés de communication et par extension le type de documents d'archives produit (courriels, sites web, blogs). Les institutions de conservation doivent s'adapter à ces évolutions et mettre en place des modalités de traitement spécifiques pour assurer la conservation de ces archives.
Mohammed Harbi revient sur l'engagement militant de Saïd Bouziri et aborde, par le prisme historique, les enjeux du traitement des archives issues des luttes pour les droits humains.
Gérard Moreau structure sa présentation autour de la problématique : « De quelle manière les institutions dédiées à la question de l'insertion des populations immigrées on été mises en place et comment ont-elles évoluées ? ».
James Cohen questionne la notion de multiculturalité en France en évoquant les représentations et limites de ce modèle. Il décrit également les spécificités du modèle américain en matière d'intégration.
Sarah Clément fait la lecture des déclarations d'hospitalité du collectif PEROU. Elle présente ensuite les enjeux de la table ronde « (Re)penser la dynamique. Quelle relation entre monde associatif et pouvoirs publics pour demain ? ».
Nadir Sidhoum présente les enjeux du colloque autour des problématiques « les archives privées de l'immigration, sources essentielles pour la démocratie », « comment archiver aujourd'hui ? » et « à travers les archives, comment faire sens pour les défis actuels ? ».
Ces trente dernières années, les pouvoirs publics ont-ils considérés les associations comme de véritables acteurs ? Françoise Dumont interroge la mise en concurrence des associations par le biais des appels d'offre. Elle évoque également les conséquences qu'ont les coupes budgétaires sur le fonctionnement des associations.
Catherine Wihtol de Wenden conclue la rencontre « Monde associatif et intégration sociale, quelles dynamiques entre société civile et pouvoirs publics ? » articulée autour de deux questionnements :
Comment interroger, voir réinterroger la notion d'intégration?Comment les politiques publiques et les associations ont œuvré ou non sur cette question?