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Entre chien et loup. Depuis les émeutes de novembre 2005, les étincelles de rage et de révolte viennennt toujours plus troubler le bon ordre de l'exploitation démocratique. A coups de barricades, d'incendies, de blocages, de guets-apens, de sabotages, de pavés, de manifestations sauvages, d'attaques collectives ou individuelles, la domestication quotidienne ne coule pas que des jours tranquilles. A Villiers-le Bel par exemple, c'est la flicaille qui se fait cette fois canarder pendant que ses comicos flambent. Ailleurs, les mutineries et évasions des centres de rétention montrent à leur tour que certains ne se résignent pas à se faire dégager en fonction des besoins du marché. L'Etat, bien sûr, présente l'addition : rafles, perquisitions massives, dans les cités ou les foyers d'immigrés, attribution à des groupes spécifiques de pratiques radicales répandues, occupation quasi-militaire des quartiers. Dans cette guerre sociale où l'antagonisme est quotidien, il est temps que chacun choississe son camp. Que crève le meilleur des mondes !
Contexte :
Immigration > Campagnes militantes et citoyennes > Violences policières et répression > Non datées