Françoise Blum aborde la question des enjeux liés à la numérisation des documents d'archives. Ce procédé permet une valorisation beaucoup plus large des documents (portails, expositions virtuelles) et favorise l'accessibilité. Il pose néanmoins des difficultés spécifiques liées notamment à la gestion des droits et à la conservation. Françoise Blum évoque également la nécessité de travailler sur l'archivage du nativement numérique en s'interrogeant notamment sur la variété des supports de communication existant (réseaux sociaux, applications, site web, chaînes vidéo...).
Graça Dos Santos conclue le colloque sur la pertinence du théâtre comme vecteur de prise de parole permettant un dialogue, un partage et une transmission de mémoire sur cette « double absence » évoquée par certains participants pour exprimer leur sentiment d'appartenance et de non-appartenance à deux pays différents.
Mohammed Harbi revient sur l'engagement militant de Saïd Bouziri et aborde, par le prisme historique, les enjeux du traitement des archives issues des luttes pour les droits humains.
Fabienne Messica vient questionner les changements majeurs de la vie associative au sein de la Ligue des droits de l'Homme et les différents enjeux auxquels sont confrontées aujourd'hui les associations de terrain.
Gérard Moreau structure sa présentation autour de la problématique : « De quelle manière les institutions dédiées à la question de l'insertion des populations immigrées on été mises en place et comment ont-elles évoluées ? ».
Catherine Wihtol de Wenden conclue la rencontre « Monde associatif et intégration sociale, quelles dynamiques entre société civile et pouvoirs publics ? » articulée autour de deux questionnements :
Comment interroger, voir réinterroger la notion d'intégration?Comment les politiques publiques et les associations ont œuvré ou non sur cette question?
Graça Dos Santos présente le travail effectué par la compagnie Ca e La - « ca e la », comme une idée d'aller-retour, sans avoir d'endroit où pouvoir se fixer. La compagnie, fondée dans les années 1980, a évolué progressivement vers le théâtre corporel en utilisant le mime et le masque, pour abolir les problèmes de compréhension de langues. Elle se fait connaître notamment avec des pièces comme Le cul entre deux chaises et Sud express.
Jean-Michel Belorgey aborde les problématiques de classement, de tri et de conservation auxquelles sont confrontés les producteurs d'archives privées. Il effectue un focus autour de l'exemple du fonds de Saïd Bouziri, composé à la fois d'archives publiques (collectifs, associations, organismes) et d'archives privées (archives personnelles de Saïd Bouziri).
Thierry Le Roy effectue une rétrospective des facteurs de changements ayant impacté France Terre d'Asile ces trente dernières années. Comment l'association conserve-t-elle son engagement politique malgré sa grande imbrication avec les pouvoirs publics ?
James Cohen questionne la notion de multiculturalité en France en évoquant les représentations et limites de ce modèle. Il décrit également les spécificités du modèle américain en matière d'intégration.
Le public réagit aux interventions de la table ronde en abordant les thématiques suivantes :
L'importance du positionnement politique replacé au cœur de l'action associative ;L'accueil des étrangers en France ;Le rôle de l'État face au tissu associatif.
Jeanne Le Gallic présente les intervenants de la première table ronde. Elle effectue ensuite une présentation synthétique du théâtre immigré dans les années 1970.