Intervention de Mohammed Harbi
Mohammed Harbi revient sur l'engagement militant de Saïd Bouziri et aborde, par le prisme historique, les enjeux du traitement des archives issues des luttes pour les droits humains.
Mohammed Harbi revient sur l'engagement militant de Saïd Bouziri et aborde, par le prisme historique, les enjeux du traitement des archives issues des luttes pour les droits humains.
Frédérique Fuzibet présente les actions menées par le Théâtre de la Mer. Elle évoque également les enjeux de la reconnaissance progressive du théâtre immigré comme un processus artistique à part entière, déconnecté du pur champ militant et social. Le théâtre immigré à fait l'objet d'un véritable combat pour une reconnaissance à occuper l'espace symbolique de la scène dans le courant de la seconde moitié du XXe siècle.
Nadir Sidhoum présente les enjeux du colloque autour des problématiques « les archives privées de l'immigration, sources essentielles pour la démocratie », « comment archiver aujourd'hui ? » et « à travers les archives, comment faire sens pour les défis actuels ? ».
Gérard Moreau structure sa présentation autour de la problématique : « De quelle manière les institutions dédiées à la question de l'insertion des populations immigrées on été mises en place et comment ont-elles évoluées ? ».
Geneviève Dreyfus-Armand aborde l'historique du partenariat entre la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) et l'association Génériques ayant permis la mise en place de projets de mémoire communs. Elle évoque également à quels nouveaux enjeux sont confrontés les organismes de conservation pour la sauvegarde de la mémoire de l'immigration. Le développement des technologies numériques modifie les procédés de communication et par extension le type de documents d'archives produit (courriels, sites web, blogs). Les institutions de conservation doivent s'adapter à ces évolutions et mettre en place des modalités de traitement spécifiques pour assurer la conservation de ces archives.
Jeanne Le Gallic présente les intervenants de la première table ronde. Elle effectue ensuite une présentation synthétique du théâtre immigré dans les années 1970.
Ces trente dernières années, les pouvoirs publics ont-ils considérés les associations comme de véritables acteurs ? Françoise Dumont interroge la mise en concurrence des associations par le biais des appels d'offre. Elle évoque également les conséquences qu'ont les coupes budgétaires sur le fonctionnement des associations.
Claudine Dussollier présente les enjeux de la table ronde « Une dynamique marquée par les évolutions institutionnelles ».
Sarah Clément fait la lecture des déclarations d'hospitalité du collectif PEROU. Elle présente ensuite les enjeux de la table ronde « (Re)penser la dynamique. Quelle relation entre monde associatif et pouvoirs publics pour demain ? ».
Thierry Le Roy effectue une rétrospective des facteurs de changements ayant impacté France Terre d'Asile ces trente dernières années. Comment l'association conserve-t-elle son engagement politique malgré sa grande imbrication avec les pouvoirs publics ?
Françoise Blum aborde la question des enjeux liés à la numérisation des documents d'archives. Ce procédé permet une valorisation beaucoup plus large des documents (portails, expositions virtuelles) et favorise l'accessibilité. Il pose néanmoins des difficultés spécifiques liées notamment à la gestion des droits et à la conservation. Françoise Blum évoque également la nécessité de travailler sur l'archivage du nativement numérique en s'interrogeant notamment sur la variété des supports de communication existant (réseaux sociaux, applications, site web, chaînes vidéo...).
Catherine Wihtol de Wenden conclue la rencontre « Monde associatif et intégration sociale, quelles dynamiques entre société civile et pouvoirs publics ? » articulée autour de deux questionnements :
Comment interroger, voir réinterroger la notion d'intégration?Comment les politiques publiques et les associations ont œuvré ou non sur cette question?Graça Dos Santos présente le travail effectué par la compagnie Ca e La - « ca e la », comme une idée d'aller-retour, sans avoir d'endroit où pouvoir se fixer. La compagnie, fondée dans les années 1980, a évolué progressivement vers le théâtre corporel en utilisant le mime et le masque, pour abolir les problèmes de compréhension de langues. Elle se fait connaître notamment avec des pièces comme Le cul entre deux chaises et Sud express.
Yamina Benchenni présente le travail mené par la Compagnie N'Taa Nou - « n'taa nou » comme un « besoin d'être ensemble pour construire quelque chose qui est à nous » - fondée dans les années 1980 à Marseille. Le théâtre immigré, à la croisée de luttes individuelles et de luttes politiques, permet aux comédiens de sortir du discours de victime, de partager leur engagement militant et de revendiquer leurs droits citoyens.
Patrick Simon effectue un retour historique sur les trente dernières années en matière d'intégration, en pointant les continuités et les ruptures à l'œuvre.