Hédi Akkari évoque les conditions de création de la troupe Al-Assifa en abordant notamment le besoin d'utiliser un vecteur culturel comme le théâtre pour aborder la question des souffrances des travailleurs maghrébins en France dans les années 1970.
Fabienne Messica vient questionner les changements majeurs de la vie associative au sein de la Ligue des droits de l'Homme et les différents enjeux auxquels sont confrontées aujourd'hui les associations de terrain.
Thierry Benoît vient questionner le fonctionnement du Fonds d'action sociale (FAS) remplacé depuis 2014 par le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) - et son rapport avec le secteur associatif.
Yamina Benchenni présente le travail mené par la Compagnie N'Taa Nou - « n'taa nou » comme un « besoin d'être ensemble pour construire quelque chose qui est à nous » - fondée dans les années 1980 à Marseille. Le théâtre immigré, à la croisée de luttes individuelles et de luttes politiques, permet aux comédiens de sortir du discours de victime, de partager leur engagement militant et de revendiquer leurs droits citoyens.
Sarah Clément fait la lecture des déclarations d'hospitalité du collectif PEROU. Elle présente ensuite les enjeux de la table ronde « (Re)penser la dynamique. Quelle relation entre monde associatif et pouvoirs publics pour demain ? ».
Jean-Michel Belorgey aborde les problématiques de classement, de tri et de conservation auxquelles sont confrontés les producteurs d'archives privées. Il effectue un focus autour de l'exemple du fonds de Saïd Bouziri, composé à la fois d'archives publiques (collectifs, associations, organismes) et d'archives privées (archives personnelles de Saïd Bouziri).
Catherine Wihtol de Wenden conclue la rencontre « Monde associatif et intégration sociale, quelles dynamiques entre société civile et pouvoirs publics ? » articulée autour de deux questionnements :
Comment interroger, voir réinterroger la notion d'intégration?Comment les politiques publiques et les associations ont œuvré ou non sur cette question?
James Cohen questionne la notion de multiculturalité en France en évoquant les représentations et limites de ce modèle. Il décrit également les spécificités du modèle américain en matière d'intégration.
Ces trente dernières années, les pouvoirs publics ont-ils considérés les associations comme de véritables acteurs ? Françoise Dumont interroge la mise en concurrence des associations par le biais des appels d'offre. Elle évoque également les conséquences qu'ont les coupes budgétaires sur le fonctionnement des associations.
Jeanne Le Gallic présente les intervenants de la première table ronde. Elle effectue ensuite une présentation synthétique du théâtre immigré dans les années 1970.
Gérard Moreau structure sa présentation autour de la problématique : « De quelle manière les institutions dédiées à la question de l'insertion des populations immigrées on été mises en place et comment ont-elles évoluées ? ».
Pascal Blanchard questionne les modes d'organisation actuels des associations autour des thématiques suivantes :
Mutations du tissu associatif en lien avec l'évolution générationnelle de ces acteurs ;Réseaux associatifs et enjeux européens ;Communication numérique des associations, l'impact des réseaux sociaux ;Connaissance et travail avec les publics.
Françoise Banat-Berger revient sur le partenariat effectué entre les Archives de France et l'association Génériques dont sont issus une partie des projets portés par l'association comme le guide des sources Les étrangers en France - Guide des sources d'archives publiques et privées XIXe-XXe siècles, 1999 (tomes I, II et III) et 2005 (tome IV) ainsi que la signature d'une convention-cadre accompagnant le dépôt de fonds d'archives privées relatifs à l'immigration aux Archives nationales. Françoise Banat-Berger lit un message adressé par Jacques Toubon, Défenseur des droits, absent de cette rencontre : « Génériques est pour moi depuis quinze ans, un compagnon du combat que je mène pour la reconnaissance de l'immigration dans l'histoire de la France et de la construction multiple de notre pays comme une république qui embrasse à égalité tous ses enfants quelles que soient leurs origines [...] ».
Corinne Bord souligne l'importance du partenariat entre le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) et Génériques. Elle présente les actions menées par le CGET et rappelle que la politique de la ville fête ses quarante années d'existence. Nadir Sidhoum prend ensuite la parole pour présenter le fil conducteur de la rencontre « Monde associatif et intégration sociale, quelles dynamiques entre société civile et pouvoirs publics ? ». Il cite notamment un extrait du témoignage de Saïd Bouziri, président de Génériques de 1988 à 2009 : « [...] Les archives de militants et de structures associatives de l'immigration sont des pans entiers de l'Histoire des oppositions démocratiques, qui se révèle bien souvent contrainte dans le pays d'origine. Comment faciliter l'exploitation et la diffusion, aussi bien dans les pays d'accueil que dans les pays d'origine de ces sources primordiales pour une écriture de l'Histoire ? ».