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Slimane Azem

1960-1990  

Slimane Azem est né en 1918 dans une famille kabyle de condition modeste. A l'âge de douze ans, il est engagé dans une ferme. En 1937, il part en France et travaille aux aciéries de Longwy. Mobilisé à Issoudun, il est réformé en 1940 puis s'installe à Paris. De 1942 à 1945, il est envoyé en Allemagne dans le cadre du STO (Service du Travail Obligatoire).

De retour à Paris à la Libération, il tient un café dans le 15° arrondissement et se produit comme chanteur. Le célèbre Mohamed El Kamal, chanteur de l'immigration, remarque Azem , l'encourage à composer ses propres chansons et lui permet de faire ses premières scènes dans son groupe. En 1951, il enregistre sa première chanson " A Moh A Moh " puis est présenté à Ahmed Hachlaf, directeur artistique chez Pathé-Marconi. Inquiété par la censure pour sa chanson " Affagh aya jrad " (Sauterelles, quittez mon pays !) , il n'en est pas moins banni d'Algérie après 1962 pour avoir gardé contact avec sa famille, engagée auprès des Français pendant la guerre. Ce drame personnel marque sa production musicale dont les thèmes principaux sont l'exil, la morale, la tradition et la beauté de l'Algérie.

Slimane Azem est considéré, avec Cheikh El Hasnaoui, comme le père de la chanson kabyle de l'exil. Il reçoit, en compagnie de la chanteuse Noura, le premier disque d'or remis à des artistes algériens en France.

Dans les années 70, il s'installe à Moissac où il meurt en 1982, sans jamais avoir revu l'Algérie.

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Les immigrés en lutte n°6 Supplément à Rouge [1974]

1974  

Supplément n°6 de la revue Rouge, Les immigrés en lutte est un journal rédigé en français et en arabe pour informer les ouvriers militants issus de l'immigration (mesures Dijourd/Giscard, répression en Tunisie, répression des immigrés en Suisse, réformisme au Maroc).

Contexte :
Rouge / Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Montreuil : , 1973-2009

Les dossiers de l'écran

1970-1989  

Magazine de société crée par Armand Jammot, composé de débats, reportages et projections de films.

L'émission du 14 janvier 1970, intitulée "Les Travailleurs étrangers en France", intervient après un fait divers tragique, la mort par asphyxie de cinq ouvriers africains dans un foyer d'Aubervilliers, durant la nuit du 1er au 2 janvier 1970, qui a sensibilisé l'opinion publique sur les conditions de vie des travailleurs immigrés en France. Et parallèlement sur leur importance économique. Selon l'historien Yvan Gastaut, qui analyse ce débat dans l'article "L'irruption du thème de l'immigration dans les médias", cet événement sera le premier à être aussi fortement médiatisé, concernant l'immigration en France.

Après diffusion du film Le chemin de l'espérance de Pietro Germi, retraçant l'aventure d'un groupe de Siciliens en route pour la France, un débat est engagé et animé par Alain Jérôme, entre : Francis Bouygues, entrepreneur de travaux publics dont l'entreprise emploie 80% de main d'oeuvre étrangère sur les chantiers, Guy de Peslouan, délégué général de la Fédération parisienne du Bâtiment, gérant de foyers d'immigrés, Madame Banine auteur de La France étrangère, Michel Massenet, directeur de l'immigration au ministère des affaires sociales, deux militants en charge de cette question à la CGT et CFDT et six travailleurs émigrés, employés du bâtiment ou de la métallurgie.

Sur la même thématique, on peut trouver d'autres Dossiers de l'écran : le 22 mars 1977, "Si demain votre fille" sur les mariages mixtes ; le 17 mai 1977 sur les Harkis ; le 21 novembre 1978 sur les difficultés rencontrées par les travailleurs immigrés et leurs familles en France : injustice, racisme, exploitation... ; le 20 octobre 1981 avec un débat axé sur le racisme et le 3 novembre 1987 sur les Français d'origine maghrébine dits "beurs".