Pierre Poitevin, «Une bataille au centre de la France en 1917. La révolte des armées russes au camp de la Courtine », 1933.

  • Cote :

    3 bib 110

  • Autres données descriptives :

    [A noter : il servit de camp de concentration pour les civils étrangers évacués de Paris et du Nord-Est. En février 1917, 2000 officiers allemands, prisonniers de guerre, s'y trouvaient et furent évacués (sur Auch, Barcelonnette, le Fort de Barraux) pour l'arrivée des troupes russes (16000 hommes) en juin 1917. Le 11 novembre 1917, 2603 Russes travailleurs volontaires quittent le camp pour les mines, les exploitations agricoles ou forestières, les chantiers et les usines. L'ordre d'évacuation du camp est donné le 8 décembre. Parmi les 5000 hommes qui s'y trouvent encore, 2 000 «volontaires» sont dirigés dans différentes régions. Le 13 décembre, ceux qui refusent de travailler (1500 hommes) partent pour Marseille où ils seront embarqués pour l'Algérie. Le 19 décembre, 188 Russes sont conduits sur une base russe à Laval (Mayenne). 28 autres demandent à rester au camp pour y travailler. Certains se sont mariés avec des Françaises et se sont installés dans la région. Le 20 décembre, le premier détachement de l'armée américaine (1000 hommes) arrive au camp. En 1919 et 1920, les soldats russes sont ramenés dans leur pays, contre échange de Français. Certains combattent dans les armées blanches mais reviennent en France et occupent pour la plupart des emplois manuels. - Ni le registre paroissial, ni celui de l'état civil ne font mention de Russes tués au camp. 9 rebelles sont enterrés dans un terrain vague (faisant partie du cimetière) où il n'y a ni noms, ni croix. ; près d'eux se trouvent deux Annamites et un Chinois.]