École nationale vétérinaire d'Alfort

  • Cote :

    1 ETP (anciennement sous-série 7 M).

  • Date :

    1602-1992

  • Description physique :

    Métrage linéaire : 40.60 ml

  • Biographie ou histoire :

    La première école vétérinaire française est fondée à Lyon en 1762 par un ancien avocat, Claude Bourgelat. Trois ans plus tard, Bourgelat créé une seconde école vétérinaire française à Paris. Rapidement l'école parisienne déménage à Maisons-Alfort sur le domaine du château d'Alfort acheté, dès 1765, au baron de Bormes.

  • Histoire de la conservation :

    Les documents, auparavant cotés dans la sous-série 7 M, ont été réglementairement recotés dans la sous-série 1 ETP en 1999.

  • Modalités d'entrée :

    Versement grâce à l'accord de la mission Archives nationales du ministère de l'Agriculture.

  • Présentation du contenu :

    Le fond est composé d'environ 6 000 pièces manuscrites et de correspondance de 1762 à 1903, des registres de contrôle des élèves depuis 1762, des procès-verbaux du conseil des professeurs de 1833 à 1950, d'une série de 564 plans des différents bâtiments de 1825 à 1950, de plus d'un millier de photographies de 1861 à 1950, des doubles des livres de la bibliothèque, et enfin d'un film sur l'école réalisé vers 1935, ainsi que d'un ensemble de documents provenant de la chaire de zootechnie et concernant la période 1891-1971. Les dossiers 461 W 46 à 48 concernent les élèves stagiaires étrangers de 1930 à 1960.

  • Conditions d'accès :

    Application du Code du patrimoine, livre II Archives.

  • Autre instrument de recherche :

    Références

    1 ETP 1 à 1936, " École vétérinaire d'Alfort, fonctionnement, scolarité, enseignement (1602-1992) ", répertoire provisoire des archives de l'École nationale vétérinaire d'Alfort, par É. Jingeaux sous la direction de C. Berche, 1992. - 1 ETP 1937 à 2203 : répertoires numériques, par É. Jingeaux, 1996-2007. - 461W 1 à 77, " École nationale vétérinaire d'Alfort, fonctionnement, scolarité, enseignement (1849-1988) ", par É. Jingeaux (2002).

  • Sources complémentaires :

    Fonds du ministère des Beaux-Arts (F 21 ).

  • Autres données descriptives :

    Dès les années qui suivent sa création, l'École vétérinaire d'Alfort accueille des élèves étrangers, notamment des Italiens, des Allemands et des Scandinaves, qui sont à la charge de leur pays. Du XVIIIe siècle jusqu'au XXe siècle, les souverains et gouvernements étrangers qui souhaitent créer dans leur royaume des écoles vétérinaires missionnent des scientifiques ou des étudiants auprès des écoles d'Alfort et de Lyon. Ainsi, dès les années 1770, le roi de Sardaigne envoie des étudiants piémontais à Alfort en vue de constituer une école à Turin. De son côté, le duc de Parme désireux de fonder une école à Padoue délègue le futur directeur Giuseppe Orus en France. Avant de créer l'école de Dresde, l'électeur de Saxe Frédéric-Auguste III charge deux élèves et le futur directeur Rumpell d'étudier à Alfort. Marie-Thérèse d'Autriche et l'électeur de Bavière agissent de même avant d'ouvrir respectivement les écoles de Vienne et de Munich. Le roi d'Angleterre, électeur de Hanovre, envoie en France August Conrad Havemann futur directeur de l'école de Hanovre. La formation des écoles de Carlsruhe, Berlin, Milan, Londres, Madrid, Rome ou Abouzabei procède du même mouvement. Ferdinand IV finance le séjour d'élèves napolitains à Alfort et charge Ignazio Dominelli, docteur en médecine en Sicile, d'une mission d'observation. Plus tard, la constitution des écoles de Lisbonne, de Bruxelles, de Constantinople, de Bucarest, de New York, de La Havane, de Buenos Aires, de Scandinavie ou de Pologne est précédée de séjours à Alfort d'étudiants et de scientifiques venus de ces pays.

    De façon plus régulière, la présence d'élèves étrangers présentés par les agents diplomatiques de leur gouvernement en France est attestée au sein des promotions de l'école. Aux étrangers présents avant la Révolution succèdent sous le consulat et l'Empire les élèves issus des nouveaux départements situés au nord et à l'est (ceux des départements du sud sont affectés à l'école de Lyon). Par exemple, le préfet des Deux-Nèthes " accorde un secours annuel de 200 francs à chacun des élèves gratuits de son département " (p. 452).

    Les réfugiés sont également représentés parmi les élèves ou le corps professoral. Dans les premières années du XIXe siècle, par exemple, ce sont des réfugiés piémontais qui fréquentent Alfort comme Michel Buniva, professeur de l'Université de Turin et Carlo Lessona, répétiteur. La présence d'étudiants étrangers se vérifie tout au long du XIXe siècle et au cours du XXe siècle. Signalons aussi que sous la Monarchie de Juillet, l'admission s'étend aux élèves coloniaux.

    (Informations extraites de : Rallié (Alcide-Louis-Joseph), Moulé (L.), Histoire de l'Ecole d'Alfort… , Paris, Hamelin et Houzeau, 1908).

  • Organisme : Archives départementales du Val-de-Marne (Créteil).