Pagode de Bussy-Saint-Georges (Bussy-Saint-Georges, Seine-et-Marne)
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Date :
2013
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Notice historique :
Présentation du contenu
C'est à Bussy-Saint-Georges que se situe le plus grand lieu de culte bouddhiste en Europe. La pagode de l'association Fo Guang Shan à Bussy-Saint-Georges révèle ainsi la présence importante de migrants asiatiques en Seine-et-Marne. Dès les années 1970, des réfugiés d'Indochine (Cambodge, Vietnam, Laos principalement) affluent à cette période et s'installent dans le 13 e arrondissement de Paris et par la suite dans le grand est parisien: Torcy, Noisiel, Lognes (en Seine-et-Marne), Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) ou encore Noiseau (Val-de-Marne). Les Chinois arrivent ensuite à partir des années 1980. Ils accèdent progressivement à la propriété dans des lotissements pavillonnaires. Ce sont néanmoins des espaces de centralisation résidentielles, la grande majorité des activités commerciales restent localisées à Paris. De nos jours, environ 40% des 25 000 habitants de la commune de Bussy-Saint-Georges est asiatique ou d'origine asiatique.
Le bouddhisme à Bussy-Saint-Georges est varié et prospère, et reflète par là-même la diversité des populations migrantes qui le compose. Cette diversité se retrouve dans l'ensemble du département qui est une place forte du bouddhisme européen: les Khmers, majoritaires à Bussy parmi la population bouddhiste, ont acheté un domaine à Couilly Pont-aux-Dames, les Vietnamiens ont un temple à Torcy, et les Laotiens ont construit une pagode Lao à proximité immédiate de la pagode de l'association Fo Guang Shan.
C'est à l'initiative de l'association Fo Guang Shan (Montagne de la Lumière du Bouddha) que la pagode taïwanaise est construite. L'association Fo Guang Shan est un ordre monastique international chinois du bouddhisme Mahayana. Basé à Taïwan, il est l'une des plus grandes organisations bouddhistes du monde. Inaugurés le 24 juin 2012, les 7 000 m 2 de la pagode de Bussy-Saint-Georges ont une vocation à la fois cultuelle et culturelle. Le bâtiment fait de verre, de bois, de pierre et de béton brut, possède quelques toitures végétalisées et des jardins ombragés par des arbres fruitiers. Une statue de Bouddha en jade blanc de Birmanie pesant huit tonnes domine la grande salle. Des chambres pour des retraites spirituelles, un restaurant végétarien et des espaces ouverts à des cours de méditation, de calligraphie, ainsi qu'à des conférences et des concerts, en font un lieu de sociabilité important.
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Références :
OUVRAGES ET ARTICLES
Brunel Elisabeth, «Les Chinois à Marne-la-Vallée», in Revue Européenne des Migrations Internationales (REMI) , volume 8 - n°3, 1992, pp.195-209.
Guillon Michelle, «La localisation des Asiatiques en Île-de-France», in Perspectives chinoises , 1995, pp.41-48.
Ma Mung Emmanuel (coord.), Commerçants maghrébins et asiatiques: agglomération parisienne et villes de l'Est , Paris, Masson, 1990.
Ma Mung Emmanuel, La diaspora chinoise, géographie d'une migration , Paris, Ophrys, 2000, 176p.
Ma Mung Emmanuel, «La formation de la diaspora chinoise en France», in Histoires d'ici, mémoires d'ailleurs , Actes du colloque 6-7 mai 2011, colloque organisé par le Conseil général de Seine-et-Marne en partenariat avec Génériques, pp.50-56: Actes du colloque consultables sur le site des archives de Seine-et-Marne (consulté le 17 juillet 2013)
Weber Serge, «Les flux migratoires en Seine-et-Marne», in Histoires d'ici, mémoires d'ailleurs , Actes du colloque 6-7 mai 2011, colloque organisé par le Conseil général de Seine-et-Marne en partenariat avec Génériques, pp.61-70 : Actes du colloque consultables sur le site des archives de Seine-et-Marne (consulté le 17 juillet 2013)
«Bussy-Saint-Georges, l'Amérique des asiatiques», Témoignage chrétien , 16 juillet 2013: Texte disponible sur le site de Témoignage Chrétien (consulté le 17 juillet 2013)
WEBOGRAPHIE
Association des Asiatiques Buxangeorgiens (AdAB): http://www.adab-bussy.fr/ (consulté le 17 juillet 2013)
Association Fo Guang Shan: http://fr.ibps.fr/ (consulté le 17 juillet 2013)
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Auteur de la notice :
Génériques